Retour de Renault au Canada avec... Twizy !

Absent d'Amérique du Nord depuis 25 ans, le constructeur automobile français Renault a lancé vendredi au Canada son mini-véhicule électrique Twizy, disponible dans l'immédiat uniquement en location.

Plutôt que de parler d'un retour outre-Atlantique, qui "n'est pas dans l'esprit de ce partenariat", Renault veut "tester et développer de nouveaux modes de commercialisation du Twizy", a souligné à l'AFP le directeur commercial monde de la branche véhicules électriques de Renault, Guillaume Berthier.

Présente aux États-Unis et au Canada via le groupe Nissan dont elle est premier actionnaire, la marque au losange s'est associée au groupe québécois Azra pour commercialiser ce quadricycle.

En s'associant avec Azra, qui souhaite installer 2.000 bornes de rechargement au Canada d'ici 18 mois, le groupe français souhaite "exploiter toutes les pistes de nouveaux usages de mobilité" grâce aux "idées originales et disruptives" de son partenaire québécois, selon M. Berthier.

Parmi ces nouveaux usages envisagés figure la livraison en milieu urbain, a indiqué Azra qui compte mettre en location 600 véhicules d'ici 18 à 24 mois. En tout, le groupe québécois a investi 40 millions de dollars canadiens dans ce projet.

Proposée à la location, pour 99 dollars canadiens par mois (68 euros), le petit véhicule est pour le moment bridé à 40 km/h mais la marque au losange et Azra espèrent pouvoir la proposer en version 80 km/h, une fois l'homologation fédérale obtenue.

"C'est une première phase, on n'est pas fermés à d'autres idées", a déclaré le PDG d'Azra, Jean-François Carrière, interrogé sur l'intérêt de son groupe pour d'autres véhicules électriques, plus grands, du constructeur Renault, telle que la Zoe.

Présent au lancement, le ministre québécois des Transports Jacques Daoust a salué le partenariat entre Renault et Azra: "Vous faites partie de la solution", a-t-il lancé, alors que la Belle Province s'est lancée dans un vaste plan d'électrification des transports.

Grand producteur d'hydroélectricité, le Québec vise ainsi la circulation en 2020 de 100.000 véhicules électriques et hybrides rechargeables sur ses routes.

En janvier, la province francophone avait annoncé la création d'une coentreprise réunissant le groupe français PSA Peugeot Citroën, Exagon Motors et deux groupes québécois afin de développer et produire, à terme, des composants pour véhicules électriques.

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