Reprise Maike: offres "sérieuses mais améliorables"

Le président de l'équipementier automobile en difficulté Maike Automotive a jugé "rassurant" mardi que des offres engageantes aient été déposées pour la plupart des activités de l'entreprise, même si elles s'accompagnent souvent de suppressions d'emplois.

"Nous avons des propositions sérieuses pour la quasi-totalité des activités du groupe, mais qui restent améliorables", a indiqué Michel Maire à l'AFP au lendemain de la date butoir fixée par le tribunal de Commerce de Grenoble pour la remise des offres.

Ces propositions, qui émanent de professionnels du secteur, impliquent un dépècement du groupe haut-savoyard puisqu'aucune offre de reprise globale n'a été déposée.

L'entreprise basée à Bonneville emploie 1.450 personnes dans le monde, dont un millier en Haute-Savoie, département dont l'activité industrielle est traditionnellement dominée par le décolletage (la fabrication de pièces métalliques complexes par usinage).

La filiale Peugeot Japy, basée dans le Doubs, a reçu deux offres de reprises, mais l'une ne porte que sur les seuls actifs de l'entreprise.

En Haute-Savoie, Precialp a suscité deux offres, dont l'une prévoit une stabilité des effectifs.

EMT 74 et ses filiales chinoise et hongroise font l'objet de trois propositions, mais la mieux disante socialement ne conserve que 80 emplois sur 120 en France.

Dans la grosse filiale Frank et Pignard, l'intégralité des emplois directs (450) devrait être conservée.

M. Maire espère que les repreneurs potentiels amélioreront leurs propositions, notamment au niveau des emplois indirects (une quarantaine de suppressions chez Frank et Pignard, une dizaine chez EMT 74). Il ont pour ce faire jusqu'au 6 février, soit deux jours avant l'audience du tribunal de Commerce qui doit se prononcer sur les offres.

En outre, aucune offre n'a été déposée pour la structure d'environ 25 salariés qui assurait des fonctions transversales (ressources humaines...) pour l'ensemble de l'entreprise.

"En dépit des problèmes, l'entreprise continue de livrer. Le climat en son sein y est responsable. Tout le monde se bat pour assurer les livraisons car on sait que si nos clients continuent à nous faire confiance, il y aura un avenir pour l'entreprise", a souligné M. Maire qui en a pris les rênes à l'été après que ses difficultés eurent été rendues publiques.

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