Renesas Electronics dans le vert pour la première fois

Le fabricant japonais de composants électroniques Renesas Electronics a fait état mardi d'un bénéfice net, premier résultat positif annuel pour ce numéro un mondial des micro-contrôleurs d'automobiles, sauvé en 2013 par le fonds étatique de soutien de l'industrie japonaise (INCJ).

Entre le 1er avril 2014 et le 31 mars 2015, Renesas Electronics, société née le 1er avril 2010 de la fusion de Renesas Technology et NEC Electronics, a affiché un gain net de 82,4 milliards de yens (633 milions d'euros), contre une perte de 5,3 milliards un an auparavant. Toutes les années de 2010 à 2014 s'étaient terminées dans le rouge.

Durant cet exercice de vrai redressement, son bénéfice d'exploitation a bondi de 54% à 104,4 milliards de yens, sur un chiffre d'affaires qui a pourtant reculé de 5% à 791 milliards, du fait d'une réduction de la production de puces pour les écrans et appareils mobiles.

Renesas a mis l'accent sur ses divisions les mieux portantes.

La très bonne tenue de la demande émanant des constructeurs de voitures - un secteur très gros consommateur de circuits intégrés spéciaux - couplée à un effet de changes favorable, avec l'affaiblissement du yen, ont ainsi comblé une grande partie du manque à gagner.

Les commandes de semi-conducteurs pour les équipements industriels ont aussi apporté une contribution positive.

Confronté à de graves difficultés à cause de la crise internationale de 2008-2009 puis des conséquences du tsunami de mars 2011 dans le nord-est du Japon, Renesas avait été sauvé par un fonds public japonais, INCJ, devenu son premier actionnaire aux côtés de ses principaux clients que sont notamment Toyota et Nissan dans le domaine de l'automobile, ou Canon et Panasonic dans l'électronique et la bureautique.

La firme poursuit depuis une importante restructuration qui semble porter ses fruits.

Renesas Electronics s'est toutefois gardé d'établir des prévisions pour l'année actuelle, arguant de la difficulté de prédire les changements brutaux auxquels est sujet le secteur des semi-conducteurs.

Le groupe a néanmoins indiqué s'attendre pour le seul premier trimestre à un bénéfice net de 20 milliards de yens (-6%), un gain d'exploitation de 25 milliards (-7,5%), pour un chiffre d'affaires qui devrait chuter de 14% à 180 milliards du fait de la réduction volontaire des volumes dans certains domaines.

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