Le groupe Renault avait proposé, mi-octobre, l'embauche de 3.000 personnes en CDI pour les trois prochaines années. Une annonce jugée "pas à la hauteur" par la CFE-CGC (1er syndicat). La CFDT demande 4.500 recrutements, la CGT (2e syndicat) 14.000.
"Les embauches annoncées ne combleront même pas les départs", estime Fabien Gâche (CGT) évoquant 4.500 départs naturels prévus sur la période et la promesse de Renault de diviser par deux le nombre d'intérimaires. Ce qui représenterait 4.500 départs supplémentaires, selon la CGT.
Autre sujet de discorde: la possibilité de faire travailler quotidiennement les salariés 1 heure 15 de plus, en cas de hausse de l'activité.
La mesure ne convient à aucun syndicat, malgré les concessions faites par la direction qui avait initialement proposé un débordement d'1 heure 30.
Quant à la possibilité de travailler le samedi, même si la direction a renoncé à en faire une obligation, la mesure continue de susciter la crainte.
L'accord en négociation doit succéder à l'accord de compétitivité de 2013 qui, selon la direction, se soldera à fin 2016 par 9.200 départs sur trois ans et 3.000 embauches (contre 730 prévues initialement) dont une partie seront réalisées en 2017.
appelé les salariés à faire grève mardi.
La CFE-CGC a mis en avant qu'elle souhaitait "aller à la signature" mais "pas à tout prix".
La CFDT, aussi, attend des avancées tout en saluant un projet plutôt "positif", notamment concernant des changements de politique managériale.
Dans le périmètre de l'accord (Renault SAS et sept filiales industrielles), Renault recensait 35.000 salariés fin 2015.
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