Renault Retail Group : une variable d'ajustement selon la CGT

La CGT de Renault Retail Group (RRG) réclame "une véritable politique de développement" du réseau commercial de concessions automobiles, dont "18 établissements sur 52 auront disparu" en France sur la période 2020/2021, a déploré le syndicat jeudi, lors d'une conférence de presse.

Filiale à 100% du groupe Renault présente dans 13 pays européens, RRG est spécialisé dans la vente de véhicules neufs ou d'occasion, la location de véhicules et le service après-vente.

"On se bat pour une véritable politique de développement du réseau commercial", alors que "les ventes d'établissements servent à générer du cash pour le constructeur" automobile "dans le cadre de son plan d'économies", a déclaré Yoann Almirall, délégué syndical central de RRG, dont le syndicat "s'interroge sur la viabilité du réseau à long terme".

Pour la CGT, la "gestion financière à court terme" des dernières années a eu "pour conséquence des résultats négatifs année après année", suivies de "recapitalisations" et ventes de sites pour "éviter le dépôt de bilan". "On a besoin d'une stratégie beaucoup plus pérenne, tournée vers les besoins des clients", or "on se sépare de pratiquement la moitié du réseau commercial" français, a souligné M. Almirall.

"Qu'on nous donne les moyens d'être viables à l'avenir", un projet qui "ne repose pas sur une stratégie financière", a-t-il souhaité. "Les salariés sont apeurés" et se demandent "qui sera vendu l'année prochaine", a-t-il ajouté.

En France, la diminution du périmètre de RRG est réalisée via des ventes ou des fermetures d'établissements. Mais "une petite acquisition à la Défense", près de Paris, a été annoncée mardi au comité social et économique central (CSEC) de RRG, selon le syndicat.

En termes d'effectifs, ce sont "2.600 postes sur 2020 et 2021" qui sont concernés par cette restructuration en France, a précisé Éric Moulinneuf, secrétaire adjoint CGT du CSEC. Dans le cas des fermetures, "un reclassement" dans le groupe est proposé aux salariés, alors que lors des cessions, "le repreneur de l'établissement reprend l'ensemble du personnel", a-t-il détaillé.

"Nous, on raisonne en termes d'offre et de qualité de service. Notre objectif est que le réseau se développe dans chaque département", a relevé M. Moulinneuf.

er/cel

© 2021AFP