Renault, resté en Iran, va intensifier ses activités

Le constructeur automobile français Renault a promis jeudi d'intensifier ses activités en Iran "à un niveau significatif", alors que contrairement à son concurrent PSA, la firme au losange n'a pas quitté le pays pendant la crise nucléaire.

"Grâce à la levée des sanctions économiques intervenues le 16 janvier dernier, et dès que des relations fluides auront repris entre les banques françaises et iraniennes, Renault intensifiera ses activités en Iran à un niveau significatif et préparera, avec ses deux partenaires, de nouveaux lancements de modèles", a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

Renault est toutefois resté avare de détails sur l'évolution de son empreinte industrielle dans la République islamique, où PSA Peugeot Citroën a annoncé jeudi matin son grand retour via une coentreprise avec la firme Iran Khodro à l'occasion de la visite du président Hassan Rohani à Paris.

PSA avait quitté l'Iran en 2012 sous pression des sanctions internationales. A l'époque, l'entreprise française était liée à l'américain General Motors.

De son côté, Renault a fait valoir que "depuis plus de dix ans, sans interruption, la coentreprise Renault Pars créée en partenariat avec les deux principaux constructeurs du pays, SAIPA et Iran Khodro, a permis au groupe Renault de produire près de 500.000 véhicules en Iran".

"En 2015, les ventes du groupe ont progressé de 56,1% par rapport à 2014 pour un total de 51.500 véhicules et une part de marché de 4,8%", selon la même source. Renault assemble en Iran des versions locales des modèles "low-cost" Dacia Logan et Sandero, ainsi qu'un petit pick-up.

L'Iran est considéré comme l'un des marchés automobiles aux plus fort potentiel de croissance: le taux d'équipement y est inférieur à 100 voitures pour 1.000 habitants, six fois moins que dans l'Union européenne, et ses consommateurs y sont non seulement solvables mais aussi friands de modèles bien équipés.

La production iranienne d'automobiles, qui était de 1,65 million d'unités en 2011, a fortement chuté à 740.000 en 2013 à cause des sanctions. Elle est repartie à la hausse pour atteindre 1,1 million de véhicules en 2014.

Début janvier, en marge du salon de Detroit, le PDG de Renault Carlos Ghosn avait estimé que l'Iran était un marché "très prometteur": "aujourd'hui, il représente plus d'un million de voitures, il a le potentiel d'aller à 1,5 ou deux millions".

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