La Commission européenne a annoncé mercredi qu'elle approuvait ce prêt garanti par l'Etat français pour le groupe Renault afin de limiter l'impact économique de la pandémie de coronavirus sur le constructeur automobile.
Mais la fédération CGT de la métallurgie estime dans un communiqué que ce prêt doit être "conditionné à l'abandon" par Renault "d'une stratégie financière", que le syndicat juge "mortifère pour la filière automobile française avec ses fermetures de sites et ses milliers de suppressions d'emplois".
"Les fonds publics n'ont pas vocation à répondre à des problématiques de flux de trésorerie et de manque de cash dans une logique à court terme au profit des seuls actionnaires", estime le syndicat, qui prône "une réflexion sur une stratégie de relocalisation" et sur "une réduction du temps de travail".
La CGT métallurgie est soucieuse que les salariés ne revivent pas "le scénario de la crise économique de 2008". "En 2009, Renault et PSA ont bénéficié de 3 milliards de prêts garantis par l'État sans aucune condition factuelle les obligeant à maintenir et développer en France leur ingénierie et leurs usines sur le long terme", ajoute-t-elle.
Le syndicat réclame une "relocalisation d'activités industrielles et d'ingénierie" en France et "l'obligation" pour les donneurs d'ordres comme les groupes automobiles français Renault et PSA de passer leurs commandes à "des sous-traitants et fournisseurs industriels implantés sur le territoire national".
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