Renault Nissan: France et Japon réitèrent leur "volonté de renforcer l'alliance"

Les gouvernements français et japonais ont réitéré mercredi leur volonté de "consolider l'alliance" entre Renault et Nissan, au terme d'une rencontre entre les ministres de l'Economie des deux pays à Paris.

"J'ai eu un long entretien avec le ministre de l'économie du Japon Hiroshige Seko et nous avons confirmé l'un comme l'autre notre volonté de renforcer l'alliance entre Renault et Nissan", a déclaré le ministre Bruno Le Maire, lors d'un point presse en marge de la réunion annuelle de l'OCDE à Paris.

"Nous sommes l'un comme l'autre déterminés à marcher dans cette direction", a-t-il ajouté après avoir rencontré son homologue japonais. "L'important c'est de consolider cette alliance".

Pour sa part, M. Seko a assuré que les deux ministres avaient "exprimé leur soutien" à l'alliance, dans un communiqué diffusé après la réunion. "Les deux ministres ont partagé leur volonté de maintenir et de renforcer cette coopération gagnante".

La relation entre les deux groupes a viré au dialogue de sourds depuis l'éviction de Carlos Ghosn, bâtisseur et ciment de l'alliance franco-japonaise née en 1999.

Après une accalmie de quelques semaines, les tensions sont reparties de plus belle en avril du fait de la réouverture par Renault d'un dossier d'intégration, dont ne veut pas Nissan. Des fuites dans la presse ont provoqué la colère des dirigeants de Renault, pour qui ces discussions informelles se voulaient amicales.

En parallèle, la gouvernance de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a été modifiée en mars et est désormais pilotée par un conseil opérationnel, avec à sa tête le président de Renault, Jean-Dominique Senard.

Sous le coup de quatre inculpations par la justice japonaise, M. Ghosn est actuellement assigné à résidence à Tokyo dans l'attente d'un procès qui ne devrait pas débuter avant début 2020.

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