Renault : L'État dément vouloir vendre ses parts à Nissan

L'alliance Renault Nissan Mitsubishi et l'Etat français ont démenti catégoriquement mercredi une possible vente des parts que la France détient dans Renault, après des informations de presse qui ont fait bondir le cours de Bourse du constructeur français.

Renault et Nissan souhaitent un renforcement de leur alliance, une opération qui pourrait conduire le constructeur japonais à racheter l'essentiel de la part de 15% du capital que l'Etat français détient dans Renault, a affirmé l'agence de presse Reuters, citant des sources proches du dossier.

Contacté par l'AFP, un porte-parole du ministère de l'Economie et des Finances a "totalement" démenti que "l'Etat français puisse revendre ses parts à Nissan".

"Toute discussion sur une opération d'achat d'actions impliquant Renault, Nissan ou l'État français relève de la pure spéculation", a également démenti l'Alliance Renault Nissan Mitsubishi dans une déclaration écrite envoyée aux médias.

Le titre Renault a pris plus de 10% à la Bourse de Paris en fin d'après-midi, avant de terminer en hausse de 5,64% à 94,44 euros.

"Comme l'a annoncé la semaine dernière Carlos Ghosn, président-directeur général de Renault-Nissan-Mitsubishi, l'Alliance explore des synergies plus profondes et une convergence opérationnelle accrue, mais n'envisage pas de modifier le ratio d'actionnariat croisé de ses sociétés membres", ont encore assuré les constructeurs automobiles dans leur déclaration.

L'Alliance avait annoncé la semaine passée un resserrement des liens entre ses membres avec la nomination de chefs de projets qui superviseront l'ensemble des entités dans des "domaines clés", comme l'ingénierie, les achats, le contrôle de la qualité ou le service après-vente.

L'Etat français détient 15,01% du capital de Renault et 21,93% des droits de vote.

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