Renault: le nouvel accord social est signé

La direction du groupe Renault et trois syndicats majoritaires (CFDT, FO et CFE-CGC) ont signé vendredi le nouvel accord social triennal du groupe, qui demande une flexibilité accrue aux salariés mais garantit un certain niveau d'activité dans les usines.

Le "contrat d'activité pour une performance durable" 2017-2019 vise en priorité à "satisfaire les clients" tout en "préparant l'avenir en renforçant l'emploi et les compétences", a expliqué Tristan Lormeau, DRH France de Renault, au cours d'un point de presse.

L'accord prévoit l'embauche de 3.600 personnes en CDI d'ici 2020 ainsi que la reconduction de 6.000 contrats jeunes, mais le recours à l'intérim sera réduit de moitié (-4.500). "Nous aurons moins recours aux contrats précaires en améliorant notre productivité, ce qui nous permettra de stabiliser notre main d'oeuvre", a expliqué Tristan Lormeau.

L'objectif de productivité est fixé en moyenne à 90 véhicules fabriqués par personne et par an, au lieu de 64 actuellement, grâce notamment à un investissement de 500 millions d'euros pour moderniser les usines et le matériel.

Les syndicats signataires se sont montrés satisfaits des garanties reçues, qui comportent notamment un engagement à maintenir l'ensemble des sites Renault en France et assurer un certain niveau de production annuel.

En termes de conditions de travail, "il y a des engagements qualitatifs qui prennent en compte la valeur des salariés", a approuvé Mariette Rih (FO), saluant l'instauration de "commissions d'application" dans les usines qui réuniront employés et encadrants trois fois par an.

La nouvelle organisation du temps de travail, que la CGT et SUD, non signataires, jugent "dégradée", prévoit notamment d'instaurer une heure supplémentaire obligatoire par jour en cas de hausse de l'activité. Mais "elle ne sera utilisée qu'en dernier recours", explique Franck Daoût, de la CFDT. "Elle ne sera utilisée qu'en dernier recours".

Bruno Azière (CFE-CGC) estime quant à lui que l'accord permet de "se doter d'outils pour être vigilants sur les conditions de travail" et que l'effort demandé "est d'abord sur la base du volontariat".

Interrogée sur les gains économiques attendus suite à ce nouvel accord, la direction n'a pas chiffré les objectifs mais indiqué que "c'est un accord qui vise à créer de la valeur. On stabilise le système".

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