Renault "exprime sa déception" après l'échec du projet de fusion avec FCA

Le groupe français Renault a fait part de "sa déception" jeudi, après l'échec du projet de fusion avec l'italo-américain Fiat Chrysler (FCA), soulignant que cette proposition d'alliance avait montré "l'attractivité" du constructeur automobile et de son alliance avec Nissan, dans un communiqué.

"Le groupe Renault exprime sa déception de ne pouvoir approfondir la proposition de FCA", selon ce communiqué. "Cette offre souligne l'attractivité de Renault et de l'alliance" avec les constructeurs japonais Nissan et Mitsubishi, assure le constructeur français.

"Nous sommes reconnaissants de l'approche constructive adoptée par Nissan et voulons remercier FCA de leurs efforts, ainsi que les membres du conseil d'administration de Renault pour leur confiance", assure par ailleurs Renault, sans spécifiquement mentionner l'Etat français, qui a joué un rôle clé dans ce dossier en réclamant du temps pour préserver le partenariat franco-japonais.

Le groupe au losange défend également le bien-fondé du projet de fusion avec Fiat, sans fermer la porte à un possible rapprochement à l'avenir. "Nous considérons que cette proposition est opportune, ayant beaucoup de mérite industriel et d'attractivité financière, créant un leader mondial de l'automobile, basé en Europe", estime Renault.

La fusion aurait créé un groupe de plus de 30 milliards d'euros de valorisation boursière, produisant 8,7 millions de véhicules par an.

En y ajoutant les volumes de Nissan et Mitsubishi, les deux alliés japonais de Renault, l'ensemble aurait représenté près de 16 millions de véhicules par an, loin devant Volkswagen et Toyota (environ 10,6 millions chacun).

L'idée était d'atteindre une taille critique permettant de financer sans problème les ruptures technologiques qui bouleversent l'industrie automobile: électrification, véhicules autonomes et connectés.

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