"Nous avons signé la lettre avec tous les constructeurs automobiles demandant davantage de temps pour des consultations", a déclaré M. Ghosn, interrogé par l'AFP lors du salon de Genève (Suisse).
L'alliance des constructeurs automobiles, qui regroupe les principaux vendeurs de véhicules aux Etats-Unis, dont Nissan, a envoyé une lettre le 21 février au nouvel administrateur de l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) Scott Pruitt.
Renault ne vend pas de voitures en Amérique du Nord.
Dans la lettre, l'alliance demande à l'administration du président Donald Trump de revenir sur les règles édictées par son prédécesseur Barack Obama et fixant des limites à la consommation moyenne, et donc aux émissions de CO2 des automobiles, à horizon 2025.
Selon le New York Times, l'administration républicaine s'apprête à leur donner raison, annulant l'objectif de consommer en moyenne 4,3 litres aux 100 km en 2025 contre 6,5 litres aujourd'hui.
Mais "quoi qu'il arrive aux Etats-Unis, nous ne changerons rien dans nos projets de voitures électriques, de réduction de la consommation et des émissions, pour une raison très simple: nous produisons des voitures et des technologies pour le monde entier", a assuré M. Ghosn.
"La Chine va être plus exigeante, comme l'Europe, le Japon, tous les grands marchés", a-t-il ajouté, tout en faisant remarquer que certains Etats fédérés américains, comme la Californie, étaient "traditionnellement très exigeants sur les émissions, conduisant de nombreux Etats à suivre".
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