PSA/Opel: GM rassure les Britanniques sur Vauxhall

Le ministre britannique des entreprises Greg Clark s'est dit rassuré jeudi par les intentions de General Motors qui pourrait céder à PSA ses activités européennes dont la marque Vauxhall au Royaume-Uni.

"Il y a encore du chemin à faire dans les discussions entre GM et PSA mais j'ai été rassuré par l'intention de GM, selon ce qu'il m'a communiqué, d'assurer le succès de ses opérations plutôt que de les rationaliser", a expliqué le ministre dans un communiqué.

Il a rappelé que GM avait réalisé récemment des "investissements significatifs" sur ses sites d'Ellesmere Port et de Luton.

M. Clark s'est exprimé au sortir d'une rencontre à Londres avec le président de GM Dan Ammann, deux jours après la révélation de discussions sur un rachat par le français PSA (Peugeot, Citroën et DS) des marques de General Motors en Europe à savoir Opel et Vauxhall.

Cette dernière est la marque sous laquelle sont commercialisés au Royaume-Uni les véhicules connus sur le continent sous la marque Opel.

"J'ai eu des discussions constructives avec GM ce matin lors desquelles j'ai insisté sur l'importance et le succès de Vauxhall au Royaume-Uni", a ajouté le ministre, précisant qu'il allait rester en contact étroit avec GM et PSA dans les jours et semaines à venir.

M. Clark doit rencontrer vendredi des dirigeants de Peugeot et le secrétaire d'Etat français de l'Industrie Christophe Sirugue, selon l'agence de presse britannique PA, qui a précisé qu'il prenait le train dans la soirée pour la capitale française.

L'hypothèse d'un rachat de Vauxhall a suscité des craintes chez les syndicats, le constructeur employant environ 35.000 personnes au Royaume-Uni.

Len McCluskey, le secrétaire général du principal syndicat britannique, Unite, avait expliqué mercredi au sortir d'une réunion avec Greg Clark que son organisation "n'acceptera aucune perte d'emplois ni fermeture d'usines".

Les sites de GM au Royaume-Uni "doivent se voir offrir les mêmes assurances que celles données par le gouvernement à Nissan", a également demandé Len McCluskey, alors que l'industrie automobile britannique pourrait souffrir d'un Brexit qui doit se traduire par une sortie du marché unique européen.

Le constructeur japonais Nissan s'était engagé en octobre dernier à continuer à investir sur son site de Sunderland après avoir obtenu des garanties du gouvernement britannique, qui ne les a toutefois pas rendues publiques.

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