PSA/Opel: Berlin soutient le projet de rapprochement

Le gouvernement d'Angela Merkel a dit mercredi vouloir "accompagner de manière positive" les discussions en vue d'un rachat du constructeur allemand Opel par son concurrent français PSA, après des garanties données par ce dernier.

"Il appartient désormais aux entreprises concernées de mener leurs discussions à leur terme et le gouvernement allemand va les accompagner de manière positive", a déclaré le porte-parole de la chancelière, Steffen Seibert, lors d'un point de presse à Berlin.

C'est la première fois que Berlin signale son soutien au projet de manière aussi claire.

Le porte-parole s'est félicité de l'entretien téléphonique la veille entre le patron de PSA, Carlos Tavares, et Angela Merkel.

"Nous considérons qu'Opel est une marque forte et innovante, qu'il appartient de maintenir, voire de développer", a-t-il dit.

"De ce point de vue, il est encourageant que M. Tavares ait garanti à la chancelière qu'il reprendrait les engagements en termes de sites et d'emplois en cas d'acquisition" d'Opel, a ajouté le porte-parole.

"Tout aussi important a été son engagement en faveur de l'autonomie d'Opel dans le cadre d'un groupe" commun, a souligné M. Seibert.

M. Tavares doit être reçu mercredi soir à Bercy par le ministre de l'Economie, Michel Sapin, et le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue.

L'Etat français, qui détient également 12,81% des actions PSA, selon un pointage effectué fin janvier, n'a pas encore fait connaître son opinion sur le projet dévoilé la semaine dernière par le groupe.

Outre Opel, le constructeur français convoite également le britannique Vauxhall. Les deux marques appartiennent depuis près d'un siècle au groupe américain General Motors.

Opel et Vauxhall employaient fin 2015 35.600 salariés, dont 18.250 en Allemagne, répartis dans dix usines situées dans six pays.

© 2017AFP