PSA/FCA: l'Etat sera "particulièrement vigilant" sur l'emploi

L'Etat français sera "particulièrement vigilant" sur l'emploi, la gouvernance et l'empreinte industrielle de l'ensemble que pourrait créer un rapprochement entre les constructeurs automobiles PSA et Fiat Chrysler, a réagi mercredi le ministère de l'Economie et des Finances.

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L'Etat, actionnaire à environ 12% de PSA via Bpifrance, "suit avec attention et ouverture les discussions engagées" entre les deux groupes, qui consacrent "le redressement de PSA avec le soutien de l'Etat", a encore affirmé Bercy dans une déclaration envoyée à l'AFP.

Le Français PSA et l'italo-américain FCA (Fiat Chrysler Automobiles) ont confirmé mercredi matin des discussions afin de créer potentiellement le numéro quatre mondial du secteur, valorisé à quelque 50 milliards de dollars.

Une source proche du dossier a expliqué à l'AFP que les deux groupes discutaient d'une fusion entre égaux, même si d'autres options sont également sur la table.

Ces discussions "confirment le mouvement de consolidation mondiale de l'industrie automobile, qui est nécessaire et dans lequel la France veut prendre toute sa place", a encore ajouté Bercy.

"L'Etat sera particulièrement vigilant sur la préservation de l'empreinte industrielle, la gouvernance du nouvel ensemble, la préservation des intérêts patrimoniaux de la BPI (Bpifrance, ndlr) et la confirmation de l'engagement du nouveau groupe sur la création d'une filière industrielle européenne de batteries", a-t-il détaillé.

Ce projet de rapprochement entre FCA et PSA intervient quelques mois seulement après un projet avorté de fusion annoncée entre Fiat Chrysler et Renault, le numéro un français de l'automobile. Le groupe italo-américain avait rapidement jeté l'éponge, n'ayant pas pu obtenir un engagement du français, freiné par l'Etat actionnaire.

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