PSA/FCA: feu vert des syndicats au projet de fusion

Le constructeur automobile PSA a obtenu lundi un avis favorable des organisations syndicales françaises à son projet de fusion avec l'italo-américain Fiat-Chrysler au cours d'un comité social et économique central (CSEC) extraordinaire, a appris l'AFP de sources concordantes.

"Après un avis unanimement favorable émis le 8 novembre par le comité social et économique de la holding Peugeot SA, les organisations syndicales françaises de PSA Automobiles SA ont confirmé ce jour leur support au projet en donnant également un avis favorable à l'unanimité des élus", a annoncé un porte-parole du groupe français.

Tous les syndicats représentatifs, hormis la CGT qui ne compte pas d'élus au CSEC, ont émis un avis -consultatif- favorable au projet de fusion avec FCA, ont également déclaré à l'AFP plusieurs sources syndicales.

"Ces avis favorables témoignent de la confiance des partenaires sociaux et de la dynamique de coconstruction déployée dans le groupe PSA ouvrant ainsi les conditions favorables à la réussite du projet de fusion de PSA et FCA", s'est réjoui Xavier Chéreau, directeur des ressources humaines de PSA, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Le projet doit encore faire l'objet d'une réunion d'information du comité de groupe européen de PSA le 26 novembre.

La fusion envisagée doit permettre au constructeur français de former un nouveau géant mondial de l'automobile, à parité du capital, le tout sans fermeture d'usine. La nouvelle entité de plus de 400.000 salariés deviendrait le numéro quatre mondial du secteur avec 8,7 millions de véhicules vendus sous les marques Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot et Vauxhall.

"D'un point de vue industriel, économique, financier, ça a tout à fait son sens", estime Franck Don, de la CFTC, 4e syndicat au sein de PSA. "D'un point de vue social, il va falloir attendre pour savoir quelles seront les synergies et leurs conséquences", relève le délégué syndical.

"Nous avons demandé plus de précisions après le protocole d'accord", texte préalable à la signature définitive du contrat de fusion, a indiqué à l'AFP Anh-Quan Nguyen, de la CFE-CGC (2e syndicat). "On n'a jamais été confrontés à une fusion de cette taille", c'est pourquoi les organisations syndicales souhaitent bénéficier d'une expertise sur l'impact social du projet, a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, la CGT (3e syndicat) fait part de son inquiétude "pour l'avenir des salariés", qu'elle ne veut pas voir "faire les frais de cette fusion" décrite comme "une opération financière motivée avant tout pour les actionnaires des deux groupes".

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