PSA, Valeo: Les Français investissent en Allemagne (étude)

Les entreprises françaises ont acquis un nombre record de cibles allemandes l'an dernier, signe de l'attractivité de la première économie d'Europe, selon une étude publiée mardi par le cabinet PwC.

En 2017, 117 entreprises allemandes sont passées sous pavillon français, un chiffre en augmentation pour la quatrième année d'affilée et qui reste très supérieur aux opérations réalisées en sens inverse, soit 46 transactions contre 34 un an auparavant, selon des données recensées par le cabinet Zéphyr pour PwC.

Ce chiffre record confirme "l'attrait des investisseurs français pour les entreprises allemandes de taille moyenne, avec une capacité d'innovation dans le haut de gamme et une très forte orientation à l'export", résume Olivier Lorang, responsable des activités allemandes chez PwC à Paris, joint par l'AFP.

Les acquisitions en nombre de "champions cachés" sont éclipsées par de grosses opérations à fort retentissement, comme la reprise par le groupe automobile Peugeot SA de son concurrent Opel pour 2,2 milliards d'euros, finalisé fin juillet 2017.

Le groupe de services multi-techniques aux entreprises Spie a par ailleurs racheté son concurrent allemand SAG pour 850 millions d'euros, et l'équipementier automobile Valeo l'allemand FTE automotive pour 819 millions. Dans le luxe, LVMH a mis la main sur le fabricant de valises Rimowa pour 640 millions d'euros.

Dans l'autre sens, l'acquisition de Merial, filiale vétérinaire de Sanofi, par le groupe pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim, pour 11,4 milliards d'euros, a fait bondir la valeur moyenne des opérations allemandes en France à 286 millions d'euros, contre 38 millions d'euros sans intégrer cette opération. Un chiffre sensiblement égal à la moyenne des rachats opérés en Allemagne (37 millions).

L'année 2017 a aussi été marquée par un chiffre historique de transactions en Allemagne, au nombre de 4.354 - tous acquéreurs confondus - soit une augmentation de 6% en un an, avec 59% des rachats impliquant des intérêts étrangers. La France est restée à la 3e place, loin derrière le Royaume-Uni (+31%) qui a détrôné les Etats-Unis (-3%), avec respectivement 739 et 607 transactions.

La France affiche elle un nombre total de 2.987 opérations en 2017, en recul sur un an de 9%.

L'Allemagne a réaffirmé son rôle d'investisseur en France en prenant la 3e place du classement entre pays, derrière les Etats-Unis, avec 432 opérations, et le Royaume-Uni (380), qui recule sur un an de 16%.

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