Selon l'ordre du jour du CCE, le "projet de transfert" porte sur les activités "fabrication et mise au point des lignes de ferrage", "pilotage opérationnel de la maintenance des moyens d'essais" et "roulage et analyses".
Dans un document préparatoire au CCE, dont l'AFP a obtenu copie, la direction a fait valoir que la R&D "doit être plus agile, plus économe de ressources et affecter ces ressources au bon endroit", autant d'objectifs fixés dans le plan "Back in The Race" du président Carlos Tavares.
Lancé en avril 2014, ce plan stratégique vise "l'efficience de chaque euro investi" dans la recherche "en privilégiant les domaines stratégiques de R&D (...) et en confiant à une sous-traitance pilotée les activités capacitaires ou que la R&D du Groupe ne souhaite plus couvrir".
En clair, il s'agit de maintenir les "activités à forte valeur ajoutée et stratégiques en priorité pour les effectifs PSA" et réserver les autres "aux meilleures références du secteur", argumente le constructeur.
Sur le volet social, le groupe indique que les conditions de transfert seront "encadrées et définies" pour les collaborateurs concernés, avec notamment "le maintien du contrat de travail, (des) rémunérations et avantages sociaux" propres à PSA.
Des engagements insuffisants pour la CFTC. "Ces projets d'externalisations nous paraissent mal anticipés et lourds de conséquences", a justifié Franck Don auprès de l'AFP.
La CFE-CGC exprime la même méfiance. "Nous ne comprenons pas la précipitation avec laquelle ce projet est mis en oeuvre", sachant que les moyens donnés aux salariés concernés "sont sans garantie à terme", a indiqué en CCE le syndicat, dans une déclaration transmise à l'AFP.
Deuxième constructeur européen avec 2,9 millions de véhicules vendus dans le monde en 2014, Peugeot Citroën consacre 7,5% du chiffre d'affaires de sa branche automobile à la R&D. L'accord de compétitivité signé en 2013 avec quatre syndicats prévoit le maintien de 75% de l'activité R&D en France et limite à 20% le recours à la sous-traitance.
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