Interrogé sur la possibilité d'un nouveau projet de "croissance externe" qui pourrait être financé avec les plus de 8 milliards de liquidités du groupe français, M. Tavares a répondu: "tout est possible".
"Mais ce n'est ni la colonne vertébrale de notre projet d'entreprise, ni une fin en soi. Si le plan stratégique de croissance organique produit de bons résultats, cela laisse un peu d'espace pour saisir des opportunités comme celle d'Opel. On abordera cela comme une cerise sur le gâteau", a-t-il dit.
Interrogé plus spécifiquement sur une éventuelle alliance avec le groupe italo-américain Fiat Chrysler (FCA), M. Tavares n'a pas fermé la porte. "Je ne fais aucune, aucune fixation sur Fiat Chrysler, ni sur un autre groupe. Les actionnaires de Fiat Chrysler se sont prononcés à plusieurs reprises sur le fait que PSA n'est pas le bon partenaire potentiel pour eux", a-t-il répondu.
"Nous sommes ouverts à toutes les propositions, sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Mais il faut être deux pour faire un deal", a-t-il ajouté.
Le marché a régulièrement spéculé sur une fusion de FCA avec un autre constructeur, que l'ancien PDG Sergio Marchionne avait un temps appelée de ses voeux.
Fiat Chrysler pourrait avoir besoin d'un partenaire pour partager les coûts et investissements technologiques dans un marché automobile en pleine révolution avec l'arrivée des véhicules électriques, autonomes et connectés.
Fiat Chrysler doit publier mercredi des résultats trimestriels vraisembablement record, les derniers de l'ère de Sergio Marchionne, dont le décès a été annoncé en fin de matinée et qui avait été remplacé le week-end dernier par Mike Mainley en raison d'une grave détérioration de son état de santé.
PSA a annoncé mardi des bénéfices "record", en hausse de 18% à 1,48 milliard d'euros au premier semestre, et s'est félicité d'avoir déjà sorti du rouge sa nouvelle filiale Opel, déficitaire depuis 1999, moins d'un an après son rachat à General Motors.
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