PSA Mulhouse: 750 embauches d'intérimaires

L'usine PSA de Mulhouse (Haut-Rhin) va constituer une équipe de travail de week-end en janvier pour faire face à ses surcroîts de production, a-t-on appris mardi auprès de sa direction. La mise en place de cette équipe entraînera la création de 750 emplois d'intérimaires au long du premier semestre 2016, a précisé la direction.

Installée pour six à sept mois, elle comptera au total 950 postes, le solde étant occupé par des salariés du site qui opéreront une mobilité interne, a-t-on précisé de même source.

Les salariés travailleront 24 heures payées 35, selon une répartition entre le samedi et le dimanche qui sera décidée "en concertation" avec les syndicats d'ici à la fin du mois, a ajouté le porte-parole du site joint par l'AFP.

Les embauches temporaires feront remonter le nombre d'intérimaires, tombé à 550 personnes pour un effectif permanent de 6.350 salariés.

Selon un communiqué de la direction du site, la nouvelle équipe "répond à un surcroît d'activité du fait de la hausse des marchés européens et au succès commercial" des modèles produits à Mulhouse: Peugeot 2008, Citroën C4 et DS 4.

Pour faire face, l'usine avait jusqu'alors multiplié les séances d'heures supplémentaires ces derniers mois. Celles-ci ont permis de produire un surplus de 10.000 voitures depuis avril, a précisé la direction.

De nouvelles hausses de production sont prévues d'ici à la fin d'année, si bien que le site devrait atteindre ou dépasser légèrement la barre des 250.000 véhicules en 2015, a complété le porte-parole.

Les syndicats FO/CFTC/CFE-CGC du site, regroupés en une alliance locale, ont salué positivement la décision. "Cela devrait permettre +aux autres équipes+ de souffler en limitant les heures supplémentaires (...) pour enfin concilier vie de famille et vie professionnelle", ont-ils réagi dans un communiqué commun. Ils ont cependant réclamé la "réouverture des vannes des embauches en CDI (contrat à durée indéterminée)", compte tenu de l'"activité soutenue".

La section CGT a critiqué une "précarité poussée à son maximum (qui) ferme la porte à toute embauche en CDI". Selon son porte-parole, Julien Wostyn, le rattrapage de production n'est pas dû à une "prétendue" demande commerciale, mais au fait de devoir compenser la "suppression" récente d'une des deux lignes de montage.

Depuis juin, l'usine de Mulhouse fonctionne selon le "monoflux", qui consiste à concentrer sa fabrication sur une seule ligne, au titre de la politique de compactage des sites décidée par PSA.

© 2015AFP