PSA envisage de transférer le site de Garenne-Colombes

Le constructeur automobile PSA envisage de transférer dans les Yvelines les activités de recherche actuellement développées à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), où plus de 2.000 personnes sont employées, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

L'annonce a été faite aux représentants du personnel lors d'une séance extraordinaire d'un comité central d'entreprise (CCE) tenu à Poissy.

Quelques 2.100 personnes travaillent actuellement au pôle d'étude et de recherche de La Garenne-Colombes, où la marque Peugeot avait installé son siège dans les années 1930.

Selon les syndicats, les ingénieurs seraient répartis entre le pôle tertiaire de Poissy, qui compte actuellement près de 3.000 salariés, et le centre technique de Carrières-sous-Poissy, dédié aux essais des groupes motopropulseurs et qui emploie moins de 600 personnes. D'après la CFDT, une partie du personnel ira également à Vélizy (Yvelines).

"Le Groupe PSA lance une étude sur l'opportunité de créer un centre d'excellence mondial de la R&D Powertrain (groupe motopropulseur) en région Ile-de-France", avec pour principal objectif "la recherche d'efficience", a indiqué Christian Chapelle, directeur chaîne de traction et châssis, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Le site de La Garenne-Colombes accueille également une succursale de ventes de voitures aux particuliers. Elle ne serait pas concernée par l'étude, selon la direction.

"Ce n'est pas une fermeture", "on déplace le site" d'une vingtaine de kilomètres, a commenté auprès de l'AFP Christian Lafaye (FO).

"Pas dupe" sur les motivations économiques d'un tel projet, la CFTC "prendra position" quand les conclusions de l'étude seront rendues, à la fin du premier trimestre, a dit Franck Don. Son syndicat se montrera particulièrement attentif au "traitement du transfert des salariés".

CGT et CFDT ont fait part de leurs inquiétudes.

La direction "refuse de dire" combien de salariés resteront à La Garenne, "s'il en reste sur les 1.930 CDI et 130 CDD", a déclaré Jean-Pierre Mercier (CGT) qui redoute un "projet à terme de fermeture" du site.

PSA assure qu'il n'y aura "pas de suppression d'effectifs, mais on sait que ce n'est jamais le cas" en cas de transfert géographique, a renchéri Xavier Lelasseux (CFDT). PSA "dit que rien n'est fait (concernant le projet), on ne le croit pas une seule seconde".

En CCE, la direction a par ailleurs fait un point sur le projet de reconversion du site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), fermé en 2014, en annonçant notamment l'implantation de Carrefour.

D'après une source syndicale, le groupe installera une plate-forme logistique sur le terrain de 180 hectares. La foncière Segro sera également présente, avec trois locataires, tout comme la Société du Grand Paris qui installera d'ici fin 2023 un centre d'exploitation.

Ces projets "représenteront entre 1.300 et 1.500 emplois, avec une montée progressive début 2018", a précisé Xavier Chéreau, directeur des ressources humaines de PSA, dans une déclaration transmise à l'AFP.

jta/cel/LyS

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