Prix VN: +3,4% en 1 an, +32,4% en 9 ans (L'Argus)

Comme tous les ans depuis 1953, L’argus dresse le portrait de la Voiture moyenne de France, reflet des goûts des automobilistes, des comportements des entreprises, mais aussi du contexte économique. Tous les indicateurs sont passés au crible par les experts de L’argus, de la puissance au prix en passant par la consommation et les émissions de CO2. Et sur ces deux derniers critères, une régression est à déplorer en 2017.

A 26 717€, la voiture moyenne des Français bat un nouveau record de prix, s’inscrivant ainsi dans la continuité du renchérissement constaté depuis 2008, où le tarif moyen était alors tombé à 18 962€ suite à la crise économique et bancaire. Elle a augmenté de 889 € (+3,4%) par rapport à l'an passé.
Mais avec une progression de +32,4% en 9 ans, l’évolution dépasse de très loin l’inflation générale, limitée à +11% sur la même période. Il faut dire que le haut de gamme se porte à merveille, tirant les prix moyens vers les sommets : à 19% de parts de marché en 2017, les véhicules de plus de 35.000€ ont ainsi progressé de 3 points par rapport à 2016.

 

Les SUV représentent un tiers du marché

Une croissance qui traduit l’impact de la reprise économique et les gains de pouvoir d’achat des automobilistes, mais aussi leur aspiration pour des véhicules plus rassurants, plus solides d’apparence : les constructeurs y répondent avec des gammes élargies de SUV, carrosserie qui représentait en 2017 près d’un tiers du marché du véhicule neuf en France, avec 681.000 unités immatriculées. L’occasion pour les industriels d’accroitre leurs prix de vente et leurs marges grâce à ces modèles offrant l’apparence de 4x4, mais construit sur des plates-formes classiques de berlines.

 

Mais qui dit carrosserie surélevée dit poids supplémentaire et aérodynamique dégradée. Des handicaps que les progrès technologiques sur les motorisations ne parviennent désormais plus à compenser. Pour la première fois depuis 2008, la consommation de la voiture moyenne repart à la hausse, avec une valeur de 4,6 litres aux 100km, soit 2,2% de plus qu’en 2016. Sans surprise, les émissions polluantes suivent la même évolution, avec 111 grammes de CO2 par kilomètre, contre 109 grammes en 2016 (+1,8%).

 

Consommation en hausse, effet collatéral du recul du diesel

Une dégradation qui reste toutefois à nuancer par le retour en grâce des motorisations essence, au détriment du diesel : ce dernier ne représente plus que 47% des immatriculations de voitures neuves en 2017, contre 52% en 2016. A la clé, une consommation globalement en hausse liée au pouvoir énergétique inférieur du carburant sans plomb, mais au bénéfice des concentrations de particules fines et d’oxydes d’azote, polluants spécifiques à la combustion du gazole.

 

Avec un rééquilibrage du mix énergétique en défaveur du diesel qui se confirme sur la première partie de 2018 (42% en janvier-février), il y a fort à parier que les courbes des émissions de CO2 et de consommation de la voiture moyenne poursuivent leur remontée en 2018 et dans les années à suivre. A moins d’un retournement du marché au détriment du SUV, ou alors d’une démocratisation des innovations technologiques par les constructeurs, qui ce qui leur permettrait de compenser le surcroît de poids de ces carrosseries via l'hybridation, des matériaux plus légers, des aides à l’éco-conduite, etc.

 

Méthodologie
Chaque année, L’argus dresse le portrait de la Voiture moyenne de France et pour ce faire utilise la même méthodologie depuis… 1953 !
Sont retenus les 250 premiers modèles vendus l’année précédente (soit 98% du marché). Pour chaque modèle, L’argus relève, moteur par moteur, carrosserie par carrosserie, finition par finition, transmission par transmission, quinze caractéristiques majeures : dimensions, poids, cylindrée, puissance, consommation, prix etc. En pondérant ces 250 modèles par le nombre de versions vendues, et après traitement et analyse des millions de données qui en découlent, L’argus obtient la fiche signalétique de la Voiture moyenne de France, et peut ainsi la comparer avec celles des années précédentes. Leur volume d’immatriculations étant devenu significatif (21 765 unités l’année dernière), L’argus retient depuis 2015 les voitures électriques dans le calcul de la Voiture moyenne.

 

À PROPOS DE L'ARGUS
Référence française en matière de transaction automobile, édité sans interruption depuis 1927, le bimensuel L’argus (en ligne sur www.largus.fr) propose des contenus riches, efficaces et pratiques : informations clés du secteur automobile, essais et nouveautés produit, conseils pour bien acheter et bien vendre, annonces de véhicules et emploi du secteur, ainsi que la fameuse Cote Argus® à destination des particuliers et des professionnels.

Pour accompagner les professionnels (constructeurs, distributeurs, marchands, enchéristes) dans leur business, le Groupe Argus propose un ensemble d’outils et services uniques alliant performance et simplicité, 100% dédiés aux gains d’efficacité des métiers de la distribution automobile. Un seul focus : aider les professionnels à optimiser le pilotage de leurs activités grâce à des solutions qui se distinguent dans de nombreux domaines : l’information, la valorisation des véhicules (Cote Argus®, Valeurs Argus Annonces®, Valeurs Argus Transactions®, Référentiel Argus®…), les logiciels (Planet VO²®, Planet VO® et Cardiff VO®), la data intelligence et le conseil, les outils digitaux de diffusion de petites annonces VO et VN, l’aide au recrutement, la publicité, ainsi que la réalisation de sites web et d’applications mobiles.
Pour plus d’information, rendez-vous sur www.largus.fr et www.groupe-argus.com