Unique en son genre, le prix de revient kilométrique (PRK) de L’argus est l’outil indispensable à tout automobiliste en phase d’achat. En effet, c’est le seul à indiquer le coût global de plus de 1 000 véhicules sur les cinq prochaines années et en fonction de quatre kilométrages annuels possibles (10 000, 15 000, 25 000 et 35 000 km), sur les moteurs essence comme sur les diesels.
Justement, avec la hausse du prix des carburants et le rééquilibrage Super sans-plomb/Gazole à la pompe, la question du choix du carburant se pose en des termes toujours plus complexes. Avec le PRK, L’argus vous aide à y répondre et affiner au mieux votre choix selon l’usage et le type de véhicule.
Pour nombre de véhicules, l’écart s’est davantage creusé avec le passage à la nouvelle année. Tel est le cas de la Mercedes Classe C 200d (de 1,13 à 1,22 €), du Peugeot 3008 BlueHDi 150 (de 0,90 à 0,93 €) ou de la Volkswagen Golf 1.6 TDI 115 (de 0,82 à 0,87 €).
Notons, toutefois, que le PRK augmente plus en diesel qu’en essence. Par exemple, il grimpe de 3 centimes sur une Peugeot 308 essence et de 7 centimes sur la version diesel, à finition équivalente Active. Même constat pour le Renault Captur :
2017 | 2018 | Ecart 2017/2018 | |
Peugeot 308 | |||
1.2 PureTech 110 Active | 0,73 €/km | 0,76 €/km | + 3 cts |
1.6 BlueHDi 100 Active | 0,74 €/km | 0,81 €/km | + 7 cts |
Renault Captur | |||
0.9 TCe 90 Zen | 0,63 €/km | 0,65 €/km | + 2 cts |
dCi 90 Zen | 0,61 €/km | 0,69 €/km | + 8 cts |
La principale explication tient à la forte augmentation des carburants depuis le début de l’année. En plus de la hausse de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), les prix à la pompe ont flambé. Pour le sans-plomb 95, le prix moyen* est passé de 1,38 à 1,47 € (+ 9 cts) et de de 1,23 à 1,39 € (+ 16 cts) pour le litre de gazole.
(*) Source UFIP.
- Réduction de l’écart essence/diesel
Le rééquilibrage entre les deux carburants est en marche. Depuis le 1er janvier 2018, le gouvernement a augmenté la TICPE de 3,8 cts HT sur l’essence et de 7,6 cts HT sur le gazole. A la pompe, l’écart moyen essence/diesel est passé de 15 cts (1,38 pour le SP95 contre 1,23 € pour le gazole) à 8 cts en 2018 (1,47 contre 1,39 €).
Cette réduction de l’écart à la pompe a un impact direct sur le PRK et la rentabilité du diesel. Dans le cas du Citroën C4 Picasso (versions PureTech 110 et BlueHDi 100), l’écart passe de 4 cts/km en 2017 à 2 cts en 2018, toujours en faveur du diesel.
En revanche, on note aussi des renversements de situation sur certains modèles. En 2017, le Nissan Qashqai était moins cher dans sa version diesel 1.5 dCi 110 (0,71 €) que celle équipée du 1.2 DIG-T 115 (0,74 €), alors que c’est l’inverse en 2018 (0,82/0,79 €).
Toutefois, le prix du carburant est en quelque sorte l’arbre qui cache la forêt car ce n’est pas le seul paramètre impactant du PRK. Outre l’assurance, le coût de l’entretien, le malus écologique… la valeur de revente (ou valeur résiduelle) n’est plus, selon le type de véhicule, en défaveur de l’essence, comme ce fut longtemps le cas.
- Essence ou diesel : quel est le bon choix ?
Depuis 2015, et encore aujourd’hui, le diesel continue de faire couler beaucoup d’encre. Ajoutez à cela, la menace qui plane sur son avenir comme l’interdiction de circulation dans les villes (à Paris en 2024) ou les problèmes de revente sur le marché de l’occasion. De ce fait, le doute s’est installé dans l’esprit des automobilistes.
Cette remise en question s’est traduite en 2017 par un renversement du marché des véhicules neufs en faveur de l’essence (47,8 % des immatriculations contre 47,3 % en diesel). Pour rappel, le diesel représentait 7 ventes sur 10 en 2010. Néanmoins, en matière de rentabilité, ce n’est pas tout blanc ou tout noir.
Essence ou diesel ? La réduction de l'écart de prix entre les carburants rebat les cartes. En fonction du kilométrage parcouru et du type de véhicule, le diesel n'est plus obligatoirement rentable.
Si l’achat d’un diesel était une garantie « tous risques » à la revente, la donne a changé pour les véhicules citadins (berlines et SUV) de type Peugeot 208 ou Renault Captur. Sur ce segment, les valeurs de revente des modèles à essence sont supérieures à celles des diesels puisque le jeu de l’offre et de la demande plaide en faveur des premiers.
Quant aux véhicules dits compacts (Renault Mégane, Peugeot 3008…), les valeurs essence et diesel sont globalement au même niveau. En revanche, le diesel garde l’avantage sur les véhicules plus grands, plus lourds et donc plus énergivores (berline familiales et modèles de haut de gamme, grands monospaces et SUV).
Le choix essence ou diesel dépend également du profil du conducteur. Les petits rouleurs ont tout intérêt à opter pour l’essence, car la durée d’amortissement d’un diesel s’est allongée sur les véhicules urbains et compacts. Pour les modèles de la catégorie supérieure, le diesel garde une longueur d’avance dans la plupart des cas, et il demeure incontournable pour les gros rouleurs.
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