Prix de l'énergie: nouvelles réactions politiques aux mesures annoncées par Édouard Philippe

Nouvelles réactions aux mesures annoncées mercredi par le Premier ministre Édouard Philippe pour atténuer la hausse des prix de l'énergie dans le budget des ménages, à trois jours de la mobilisation des "gilets jaunes".

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (Twitter):

"Si j'ai bien tout compris, le Premier Ministre Édouard Philippe va verser quelques subventions payées avec l'argent de nos impôts et taxes pour compenser les hausses d'impôts et de taxes, tout en continuant à augmenter massivement, dans l'avenir, les impôts et les taxes... La taxe carbone actuellement de 44,60 euros par tonne atteindra 65,40 euros en 2020 et 86,20 euros en 2022. Cette trajectoire est intenable pour le budget des ménages! Cette punition est injuste!"

Yannick Jadot, tête de liste EELV pour les élections européennes de 2019 (Twitter)

"Édouard Philippe reprend notre proposition d'une prime à la conversion à 4.000 euros. Mais où est l'ambition ? Rien sur une mobilité non polluante et accessible à tous. Et les constructeurs sont tranquilles : aucun compte ne leur sera demandé concernant leurs fraudes à la pollution !"

Bruno Bonnell, député LREM (BFMTV)

"Les mesures qui ont été annoncées ne sont pas comme j'ai entendu des microrustines, elles sont un effort considérable de l'État, des régions et également des employeurs. Cette conversion à la nouvelle énergie est quelque chose d'essentiel pour notre pays, parfois il faut avoir le courage de le dire, l'audace de le mettre en place et en tout cas de proposer des idées, au lieu de dire comme je l'ai entendu qu'il faut supprimer les taxes, comme si les responsables politiques de l'opposition n'avaient jamais été au pouvoir".

Philippe Vigier, coprésident du groupe "Libertés et territoires" de l'Assemblée nationale (devant l'Association des journalistes parlementaires)

"Ce plan n'est pas à la hauteur des enjeux. Deux tiers de ceux qui pourraient par exemple déclarer des indemnités kilométriques ne paient pas d'impôts. Sur la prime à la conversion, l'État prendra de la TVA lors de la vente des véhicules, donc la rentrée pour l'État sera au moins identique au coût de la mesure. Pour des véhicules propres et un vrai accompagnement, nous proposons un prêt à taux zéro pour l'achat de véhicules électriques".

el-awa/ib/dga

© 2018AFP