Pourvoi en cassation : échec des négociations entre les ex-"Conti" et leur direction

Les anciens de Continental à Clairoix (Oise) ont annoncé mercredi l'échec des négociations avec leur direction, qu'ils souhaitaient convaincre de renoncer à remettre en cause devant la Cour de cassation les indemnités versées aux salariés licenciés de l'usine fermée en 2010.

Les anciens de Continental à Clairoix (Oise) ont annoncé mercredi l'échec des négociations avec leur direction, qu'ils souhaitaient convaincre de renoncer à remettre en cause devant la Cour de cassation les indemnités versées aux salariés licenciés de l'usine fermée en 2010.

Alors qu'ils menaçaient d'organiser des actions sur son sol, la direction de la maison-mère allemande de l'équipementier automobile avait sollicité il y a quelques mois un rendez-vous avec une délégation de salariés pour "essayer de trouver une solution", selon Roland Szpirko, porte-parole du "Comité de lutte des travailleurs de Clairoix", qui a annoncé l'échec de ces négociations, après de nombreux échanges.

"La rupture est faite, mais c'est eux qui ont rompu, ce n'est pas nous qui avons rompu. Nous, on rompt rien, mais on prend acte", a-t-il déclaré à l'AFP.

Le comité de lutte, créé en 2009, lors de l'annonce de la fermeture de l'usine de pneumatiques, affirme que la direction a demandé aux salariés de rendre l'argent qu'ils avaient touché avant d'abandonner les poursuites.

"Ils ont fermé le cycle (de négociations) en demandant aux salariés de rendre l'argent qu'ils avaient touché", a déclaré M. Szpirko, qui qualifie la demande de "provocation", d'"insulte".

Contactée par l'AFP, la direction de Continental n'a pas souhaité commenter ces informations.

Les anciens salariés ont décidé d'organiser une manifestation samedi à 14H00 à Compiègne (Oise), lors de laquelle ils voteront des actions ultérieures. Ils devraient notamment entériner une manifestation en Allemagne début juin.

Des représentants d'autres entreprises comme Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central chez PSA à Aulnay, devraient se joindre aux ex-"Conti".

La cour d'appel d'Amiens avait invalidé le 30 septembre 2014 le motif économique des licenciements de 683 anciens salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise), confirmant la décision rendue antérieurement par le conseil des prud'hommes de Compiègne.

Le 28 novembre 2014, les dirigeants de Continental avaient annoncé leur décision de se pourvoir en cassation après cette décision.

Dans un communiqué, la direction affirmait avoir "conscience" qu'un nouvel épisode juridique constituait "une épreuve pour l'ensemble des salariés concernés" tout en rappelant qu'elle s'était acquittée du versement de 29 millions d'euros d'indemnités que le tribunal leur avait octroyées.

ngu/pm/pb

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