Plein gaz pour Daimler, qui dépasse ses attentes

Le constructeur automobile allemand Daimler a fait mieux qu'attendu au deuxième trimestre, profitant notamment d'une forte croissance de ses ventes en Chine et d'une nette amélioration de sa rentabilité.

"Les chiffres parlent d'eux-mêmes", a commenté avec satisfaction son patron, Dieter Zetsche, lors d'une conférence de presse téléphonique jeudi.

Le fabricant des voitures haut de gamme Mercedes-Benz et des petites citadines Smart a enregistré entre avril et juin un bénéfice net part du groupe en hausse de 8% sur un an, à 2,3 milliards d'euros, quand les analystes du consensus établi par le fournisseur de services financiers Factset tablaient sur un repli à 1,95 milliard d'euros.

Soutenues par l'euro faible, les recettes du groupe de Stuttgart (sud-ouest) ont crû de 19% sur un an à 37,5 milliards d'euros, à la faveur de la vente de quelque 715.000 voitures, bus et camions, dépassant là encore les estimations des analystes.

Sur le plan opérationnel, le tableau est tout aussi flatteur. Le bénéfice d'exploitation Ebit a grimpé de 20% sur la période à 3,72 milliards d'euros. A périmètre constant, la hausse est même de 54% à 3,78 milliards d'euros.

Dans sa division voitures, la marge opérationnelle - mesure de sa rentabilité très observée par les analystes - a dépassé le seuil de 10% visé par le groupe. Elle a atteint 10,5% contre 7,9% un an plus tôt.

Fort de ces résultats, le constructeur a confirmé ses ambitions pour l'exercice en cours. Il vise toujours une nette progression des ventes, du chiffre d'affaires et de l'Ebit à périmètre constant en 2015 par rapport à 2014.

Grand concurrent d'Audi (groupe Volkswagen) et BMW, Daimler compte notamment sur son dynamisme sur les marchés asiatique et nord-américain pour atteindre ces objectifs.

Longtemps à la traîne en Chine, plus grand marché automobile au monde, Daimler y a enregistré récemment une percée, à grand renfort de nouveaux modèles et d'ouverture de concessions automobiles.

Cela lui permet de résister bien mieux que ses rivaux du premium au ralentissement du marché chinois, plombé par une campagne gouvernementale anti-corruption et l'effondrement des Bourses.

Ainsi, au mois de juin, la marque Mercedes-Benz a vu ses ventes dans le pays bondir de 38,5% sur un an, alors que celles du numéro un du segment premium en Chine, Audi, ont chuté de 5,8% et que BMW a fait du surplace.

"Tandis que BMW et Audi tout comme l'ensemble du marché faiblissent en Chine, Daimler appuie au contraire sur l'accélérateur", saluait Frank Schwope, analyste spécialisé de la banque Nord/LB.

M. Zetsche a indiqué que Daimler comptait toujours vendre nettement plus de 300.000 voitures en Chine en 2015.

A la Bourse de Francfort, les investisseurs réservaient un bon accueil au titre Daimler, qui avançait vers 09H47 GMT de 0,43% à 84,61 euros, dans un marché en hausse de 0,30%.

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