"Nous devons offrir des systèmes à contenant de carburant évolutifs. Nous sommes convaincus qu'il y aura une évolution. Certains disent qu'en 2035 l'électrique représentera jusqu'à 20%" des ventes d'automobiles dans le monde, a expliqué M. Burelle lors d'une conférence de presse au Mondial de l'automobile à Paris.
"Si c'est le cas, nous voulons offrir notre part de ces 20% de contenants d'électricité. Soyons prêts. Il faut faire, dix ans avant, des paris technologiques très forts, nous en faisons un sur l'hydrogène", a encore dit le PDG.
Concrètement, cette nouvelle piste se traduit pour Plastic Omnium par la formation d'une start-up en co-entreprise avec la société israélienne ELBIT Systems, "dans le domaine des piles à combustible et des super-condensateurs, POCellTech", a indiqué la firme française.
"Un centre de recherche commun vient d'ouvrir à Césarée en Israël. Plastic Omnium y apporte son expertise automobile dans la gestion des systèmes électroniques et des fluides", a précisé l'entreprise dans un communiqué.
En outre, à Paris, Plastic Omnium présente un "prototype de stockage d'hydrogène haute pression, capable d'assurer une grande autonomie avec un temps de recharge limité à 3 mn, contre plusieurs heures pour les véhicules électriques".
Et Plastic Omnium a annoncé qu'il allait ouvrir en 2019 à Bruxelles un centre de recherche fondamentale sur les nouvelles énergies, un investissement de 50 millions d'euros.
Les véhicules à hydrogène sont en fait électriques, l'énergie étant fournie par une pile à combustible n'émettant que de la vapeur d'eau en fonctionnement.
Le développement de cette technologie, déjà diffusée en petite série chez Toyota et Hyundai, se heurte toutefois pour l'heure à des problèmes de coût et d'infrastructure.
Porté par la forte croissance de sa division automobile, Plastic Omnium a publié fin juillet un bénéfice net part du groupe en hausse de 9,5% à 155,3 millions d'euros pour le premier semestre et atteint une marge opérationnelle supérieure à 10%.
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