L'activité du groupe français a crû de 11,8% lors des six premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2014, aidée par la progression de sa branche automobile en Europe et en Asie, ainsi qu'un effet de change extrêmement favorable en particulier en Amérique du Nord. A périmètre et changes constants, la croissance des ventes mondiales de l'entreprise s'établit à 3%.
Plastic Omnium s'est également félicité d'avoir amélioré sa rentabilité opérationnelle, puisque sa marge opérationnelle a atteint 9,6% du chiffre d'affaires, soit +0,7 point par rapport au premier semestre de l'année dernière.
Autre chiffre très suivi dans l'industrie automobile, le flux de trésorerie disponible ("free cash flow") de Plastic Omnium a triplé lors des six premiers mois de 2015, à 107 millions d'euros, tandis que l'endettement net a reculé de 16,3%, à 354 millions d'euros soit 30% des capitaux propres.
Sur la même période, le chiffre d'affaires a atteint 2,95 milliards d'euros, dont 2,75 mds réalisés par l'activité automobile, le reste (192,3 millions) étant le fruit de l'activité "environnement", en particulier les conteneurs à déchets.
Plastic Omnium, qui fournit notamment des pièces de carrosserie et des réservoirs de carburant aux constructeurs de véhicules, note que "le chiffre d'affaires des activités automobiles est en hausse de 3,5% à taux de change constants (+13,3% en données brutes), à comparer à une production automobile en progression de 1,3%" dans le monde.
De son côté, l'activité "environnement" a vu son chiffre d'affaires baisser de 3,7% à taux de change constants (-7% en brut) "dans un contexte de réduction des budgets des collectivités locales" selon l'entreprise.
Forts effets de changes
La faiblesse de l'euro au premier semestre a eu des effets notables sur le chiffre d'affaires de Plastic Omnium hors du Vieux continent, où le groupe réalise 52% de son activité.
Aidée par la forte reprise du marché automobile européen après six ans de crise, celle-ci a crû de 7,4% en données brutes et 6,9% à taux de change constant dans la zone, selon l'entreprise qui affirme que "la rigueur de la gestion permet de maintenir les résultats à l'équilibre" en Russie, où la production automobile a subi de plein fouet les effets des sanctions occidentales dans la foulée de la crise ukrainienne.
En Amérique du Nord, où Plasic Omnium effectue 27% de ses ventes mondiales, le taux de change a eu des conséquences spectaculaires, le chiffre d'affaires baissant de 6,4% à changes constants alors qu'il augmentait de 14% en données brutes.
La région Asie a quant à elle vu son chiffre d'affaires progresser de 25,9% en données brutes, hausse ramenée à 6,4% à changes constants pour l'entreprise qui y a réalisé 17% de son activité au premier semestre.
Enfin, en Amérique du Sud, où le secteur automobile connaît une grave crise en raison des difficultés économiques du Brésil et monétaires de l'Argentine, Plastic Omnium a limité les dégâts en croissant de 2,8% lors des six premiers mois de l'année (+0,2% à taux de change constants). L'entreprise s'est targuée d'y avoir maintenu "une gestion rigoureuse des prix de vente".
Côté perspectives, le groupe, qui visait jusqu'ici un chiffre d'affaires annuel de sept milliards d'euros en 2018, a indiqué que cet objectif serait atteint avec un an d'avance, une certitude étayée par le fait que "95% de ces sept milliards sont déjà dans notre carnet de commandes", selon le PDG de Plastic Omnium, Laurent Burelle.
Le groupe prévoit en outre de construire huit nouvelles usines d'ici à la fin 2017, portant le total de ses installations industrielles à 123 dans le monde.
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