Le bénéfice net part du groupe, qui était déjà en hausse de 9,5% l'an passé, bondit cette fois de 35,4%, et s'établit à 210 millions d'euros.
L'entreprise familiale dirigée par Laurent Burelle améliore également de près de 30% son chiffre d'affaires consolidé, qui est de 3,4 milliards d'euros, mais aussi le chiffre d'affaires économique - qui inclut les quote-parts des co-entreprises - qui grimpe de 27,8% et atteint un peu plus de 4 milliards d'euros.
Ce résultat est conforme aux prévisions publiées à l'issue du premier trimestre par le groupe, qui avait annoncé plus de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Pour l'année 2017, Plastic Omnium prévoit 8 milliards d'euros de ventes, avec des résultats "en forte progression" et un bilan qui "continuera de s'améliorer".
L'objectif est de passer la barre des 10 milliards d'euros d'ici 2021 et le groupe assure qu'il "améliorera sa profitabilité et générera un free cash flow (flux de trésorerie libre, NDLR) significatif".
Le flux de trésorerie libre passe de 92 à 101 millions d'euros sur le semestre.
En revanche, la rentabilité opérationnelle diminue, pénalisée par le rachat en juillet 2016 de l'activité pièces extérieures de carrosserie de l'autre équipementier automobile français, Faurecia, contrôlé par le groupe PSA.
La marge opérationnelle de 325 millions d'euros, soit une hausse de 21,5%, représente 9,4% du chiffre d'affaires consolidé, contre 10,1% publiés au premier semestre 2016, mais 8,9% si l'on inclut Faurecia.
La famille Burelle a également renforcé son contrôle sur l'entreprise, le faisant passer de 57,01% à 57,57%, avec l'annulation de 1,5 million de titres d'autocontrôle, en date du 14 août 2017.
Cela doit permettre au groupe d'avoir une plus grande marge de manoeuvre: "il y a une concentration du secteur, s'il y a une opportunité qui arrive, il faut qu'on soit capables de la saisir", a indiqué à la presse Jean-Michel Szczerba, co-directeur général de l'équipementier.
Systèmes de dépollution
L'activité automobile du groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 3,8 milliards d'euros (+30,1%, +12,6% à périmètre et change constants), dont 492,1 millions apportés par Faurecia.
Plastic Omnium relève que "la croissance de la production automobile est de 2,8% sur la période", et que "la surperformance s'élève donc à 10 points sur le 1er semestre". Elle "sera d'au moins 5 points sur le second semestre", a précisé Adeline Mickeler, directrice de la communication
Cette surperformance résulte, selon le groupe, "de gains de parts de marché en Amérique du Nord et en Chine, (...) de la diversification accrue du portefeuille clients", mais aussi des systèmes SCR "de dépollution des moteurs diesel dont la contribution au chiffre d'affaires augmente de 57% pour atteindre 202 millions d'euros".
Ces systèmes génèrent pour le groupe des "marges intéressantes", a expliqué Adeline Mickeler, directrice de la communication de Plastic Omnium. "Nous profitons des régulations. Tout le monde veut devenir propre, tout le monde veut passer au SCR", a ajouté Jean-Michel Szczerba.
La branche "environnement", la plus connue du grand public puisqu'elle commercialise notamment des bennes à ordures, chute en revanche de 10%, et ne représente que 168 millions d'euros.
Par zone géographique, la croissance est tirée par l'Amérique du Nord (+25,9%, 1 milliard d'euros), l'Asie (+23%, 650,1 millions d'euros) et l'Amérique du Sud (+70,9%, 129,1 millions d'euros). La zone Europe/Afrique, qui représente plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe, 2,2 milliards d'euros, est en croissance de 28,2%, mais de seulement 3,8% à périmètre et change constants.
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