Pénurie de composants: Renault Sandouville fermée au moins 13 jours d'ici à la fin juillet

Confrontée à des difficultés d'approvisionnement en composants électroniques, l'usine Renault de Sandouville (Seine-Maritime), qui emploie 1.900 salariés et 700 intérimaires, s'arrêtera au moins 13 jours d'ici à la fin juillet, a-t-on appris vendredi de source syndicale.

"La direction nous a annoncé a minima 13 jours de fermeture jusqu'à fin juillet", a indiqué Fabien Gloaguen, délégué syndical Force ouvrière (FO), après un Comité social économique (CSE) qui s'est tenu vendredi matin. "Cela fait suite à un manque de composants électroniques. Des calculateurs ABS, des composants pour les roues, la sécurité, des pièces qui viennent de très loin, fabriquées en Asie", selon le syndicaliste.

Pour les salariés Renault protégés par les accords d'entreprise, "l'impact sera minime" selon FO, mais pas pour les 700 intérimaires "qui font partie intégrante de notre site", le syndicat s'inquiétant des conséquences sur leur rémunération.

Contactée par l'AFP, la direction n'était pas joignable immédiatement.

Selon Fabien Gloaguen, il s'agit d'une situation "historique" à Renault Sandouville. Selon le syndicaliste, "7.000 voitures vont être perdues", alors que ce site a "toujours été protégé par Renault" en termes de volumes.

"Au moment où on sort du Covid, cela remet en cause des stratégies d'entreprise. C'est inacceptable. Le virus aura montré au moins une chose: qu'on est dépendant de l'Asie", a souligné Fabien Gloaguen, souhaitant "qu'Emmanuel Macron et les dirigeants européens se mettent autour d'une table pour revoir leur copie".

Renault Sandouville où sont assemblés les Renault Trafic Phase 2, Nissan MV300, Mitsubishi Express et Fiat Talento, avait fermé provisoirement huit semaines l'année dernière pour assurer la sécurité de ses travailleurs face au risque lié au Covid-19.

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