Pas de plan de sauvetage pour Takata, l'action plonge

L'action du fabricant japonais de ceintures et coussins de sécurité d'automobiles Takata dévissait de 7% mercredi matin à la Bourse de Tokyo en raison d'un démenti de plan de sauvetage envisagé par les constructeurs nippons.

Le titre Takata est tombé en début de journée à 820 yens (-65 yens).

Il s'était envolé de 13,75% lundi en raison d'un article de presse qui mentionnait la possibilité d'une aide financière de la part des principaux clients du groupe embourbé dans une sale affaire d'airbags défectueux.

Toutefois, l'action a reperdu 3,6% mardi, un retour en arrière accentué mercredi à la suite de propos tenus la veille au soir lors d'une réception de voeux du Nouvel An par le président de l'Association des constructeurs (Jama), Fumihiko Ike.

Ce dernier a déclaré à la presse que de tels projets n'étaient à l'heure actuelle pas envisagés.

M. Ike est aussi le président du conseil d'administration de Honda, premier client des airbags de Takata.

La presse avait affirmé lundi qu'était étudiée par les constructeurs l'idée d'un apport de fonds qui passerait par un investissement direct, l'étalement sur plusieurs années des compensations financières de rappels de véhicules et le report à des jours meilleurs des demandes de baisse de tarifs des équipements.

"Nous n'avons pas connaissance d'un tel projet et nous n'avons à l'heure actuelle rien à annoncer", avait réagi Takata dans un communiqué diffusé lundi à Tokyo, mais les investisseurs n'avaient pas été convaincus par ce démenti.

"S'il advenait que nous devions rendre public quelque chose, nous le ferions dans les meilleurs délais", avait tempéré le groupe.

Takata est dans une mauvaise posture après avoir reconnu tardivement qu'une partie de ses airbags étaient viciés et susceptibles d'exploser (au risque de blesser ou même tuer des passagers).

Des dizaines de millions de véhicules ont dû être rappelés dans le monde par les plus grands groupes d'automobiles.

kap/tll

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