Le 27 février, Ford avait annoncé qu'il cessait tout investissement dans son usine Ford Aquitaine Industries (FAI) et que le groupe cherchait un repreneur pour ce site de fabrication de boîtes de vitesse. Implantée dans l'agglomération bordelaise depuis 1972, l'usine emploie à ce jour quelque 900 personnes.
Le 9 mars, le constructeur avait indiqué que la production ne se poursuivrait pas au-delà de 2019.
Sur le fond, les élus du Comité d'entreprise attaquaient Ford pour "défaut d'inscription de cette décision à l'ordre du jour et défaut de présentation de documents la justifiant" aux réunions des 27 février et 15 mars.
"Nous avons été déboutés. Le juge a considéré qu'il n'y avait pas besoin d'annuler les deux réunions. On va voir avec notre avocate si on fait appel. Nous, nous souhaiterions faire appel, mais on va analyser les enjeux", a expliqué à l'AFP Philippe Poutou, délégué CGT de l'usine et ancien candidat du NPA à la présidentielle.
Pour M. Poutou, l'action en justice visait aussi à "sensibiliser l'opinion et accentuer la pression sur les pouvoirs publics pour les obliger à se positionner" dans ce dossier.
Selon les syndicats, depuis 2013, Ford a reçu au total 50 millions d'euros de financements publics en échange de la garantie de maintenir un millier d'emplois sur le site pendant cinq ans. L'accord expire le 24 mai.
A cette occasion, des syndicats ont prévu une "action de grève", car "à partir du 25 mai, Ford se libère de tout engagement... même s'il s'en est libéré depuis longtemps", déclare M. Poutou.
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