Parlement : faciliter l'accès au permis de conduire

Une mission parlementaire a été lancée pour renforcer la qualité de la formation au permis de conduire et garantir son accessibilité "en termes de délais et de prix", ont annoncé vendredi les ministres de l'Intérieur et de l'Économie Gérard Collomb et Bruno Le Maire.

"Le niveau de formation des apprentis conducteurs, conditionné par le niveau des examens pratiques et théoriques est (...) déterminant en matière de sécurité routière", rappellent les deux ministres dans un communiqué commun.

La mortalité routière est en baisse depuis 2017 après trois années consécutives de hausse. L'an passé, 3.684 personnes avaient trouvé la mort sur les routes de France, soit une baisse de 1,4% par rapport à 2016.

"Dans le même temps, la non-détention du permis de conduire, véritable +passeport pour l'emploi+, constitue l'une des principales barrières à la mobilité et peut conduire à un éloignement du marché du travail et à un renforcement des inégalités d'accès à l'emploi", ajoutent MM. Collomb et Le Maire.

La mission a été confiée aux députés LREM Stanislas Guérini (Paris) et Françoise Dumas (Gard) qui devront conclure leurs travaux "d'ici à la fin de l'année" et proposer "des évolutions législatives et réglementaires".

La dernière réforme du permis de conduire remonte à 2014 et visait à réduire les délais et le coût de l'obtention.

Depuis le 1er août 2014, l'épreuve de conduite a été réduite de 35 à 32 minutes afin de permettre aux inspecteurs de faire passer un candidat supplémentaire par jour (13 au lieu de 12). Depuis le 1er juin 2016, la surveillance de l'examen du code de la route n'est plus assurée par les inspecteurs du permis de conduire mais par des opérateurs extérieurs agréés par l'État afin qu'ils puissent se concentrer sur l'examen pratique.

A partir du 1er janvier, une formation "post permis" de sept heures permettra aux conducteurs novices de réduire le délai probatoire de trois à deux ans pour le permis classique, et de deux ans à un an et demi pour les titulaires d'un permis en conduite accompagnée.

© 2018AFP