Avant un redressement en 2013/2014, Panasonic avait enduré deux années noires marquées par des pertes sans précédent de plus de 10 milliards d'euros au total. Au pied du mur, l'ex-Matsushita Electric Industrial a fait un tri considérable dans ses activités et donné la priorité à celles tournées vers la clientèle professionnelle, dans les secteurs des équipements pour l'habitat et l'automobile notamment.
Cette transition, saluée par les agences de notation, est pour le moment couronnée de succès, comme en attestent les résultats annoncés mardi, même si une partie des ventes au Japon ont été affectées par la hausse du taux de la taxe sur la consommation intervenue le 1er avril 2014.
Les activités de panneaux solaires, héritées de Sanyo qui a été absorbé il y a quelques années, ont en partie rattrapé ce manque à gagner.
Par ailleurs, la bonne tenue du marché des voitures, particulièrement aux Etats-Unis et en Europe, a dopé les besoins en composants électroniques, et les revenus afférents ont été amplifiés par les fluctuations favorables des monnaies.
Groupe tentaculaire de 500 sociétés et de plus de 270.000 salariés, Panasonic reste une marque vedette grand public, présente non seulement dans le domaine des produits audiovisuels mais aussi dans celui des appareils de soins esthétiques et capillaires, en plus de l'électroménager.
Du fait des restructurations conduites au fil du temps, celui que l'on surnommait "l'éternel rival de Sony" s'en éloigne de plus en plus, s'échappant ainsi d'un environnement où les marges sont difficiles à maintenir, pour cultiver des activités moins exposées.
Il est aussi le numéro un mondial des systèmes de divertissement embarqués dans les avions de ligne et un fournisseur d'équipements pour le secteur de la santé.
Toutes activités confondues, Panasonic espère pour cette année un chiffre d'affaires de 8.000 milliards de yens, en hausse de 3,7% sur un an.
Il table aussi sur une amélioration de 13% de son résultat opérationnel à 430 milliards de yens, même si le bénéfice net, lui, devrait stagner à 180 milliards de yens (1,4 milliard d'euros).
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