Open Source Summit: l'auto connectée à Saint-Denis

Voiture connectée, garage numérique, anticipation de tsunamis... autant d'innovations qui sont présentées aujourd’hui et demain sur l'événement Paris Open Source Summit, 1er événement européen Libre et Open Source, aux Docks de Saint-Denis. Cet événement accueille près de 200 exposants et 5 000 visiteurs et présente les dernières innovations dans le domaine du numérique, des objets connectés en magasins, en relations clients, etc...

Voiture du futur, connectée et Open Source

Les voitures et garages automobiles du futur pourraient bien s’associer à l’Open Source, évolution numérique indispensable.

L’Open Source c’est quoi ? Un moyen d’accès numérique à des données, qui peut se traduire, par exemple, par du matériel électronique libre de droits, copiable, personnalisable et modulable à l’infini.

Le secteur de l’Open Source souhaite déclencher une prise de conscience des citoyens quant à leur réelle consommation automobile et les risques liés à leur conduite.

Alors, comment hacker sa propre voiture et s’appuyer sur l’Open Source pour maîtriser sa consommation automobile, sa sécurité et anticiper les risques liés à la conduite ?

Avec l’ajout de matériel Open Source et libre de droit (composants électroniques/capteurs) sur les zones névralgiques d’un véhicule, chacun peut hacker sa voiture, produire de nouvelles données et faire parler dans leur ensemble les données numériques proposées à courte échelle par les constructeurs. Ce matériel ajouté permet la collecte de données auto et leur traduction de façon simple et pratique, via une application mobile.

Les données analysées : données moteur, pneus connectés (mesure de pression), consommation (jauge carburant, position de l’accélérateur) …

Exemple concret :

En quoi l’Open Source est une valeur ajoutée en matière de pneus, déjà connectés via un capteur clipsé sur la valve et de façon obligatoire par les constructeurs depuis 2 ans ? Malgré cette évolution, nombreux sont les constructeurs à ne pas enclencher des alertes sécurités liés aux pneus et à faire de la rétention d’information pourtant indispensable à l’entretien des pneus.

L’Open Source permet de remédier à ces omissions, en hackant le capteur via l’ajout d’une transmission radio. Ainsi chacun peut suivre l’état de ses pneus en temps réel (pression, température…).

Tous ces points névralgiques sont donc reliés à des capteurs numériques, eux-mêmes connectés à une application smartphone (constructeur, garagiste, application neutre personnalisable…) qui devient le système immunitaire du véhicule, lisible en temps réel par le conducteur.

Garage numérique collaboratif

Le monde de l’Open Source travaille ainsi à donner les clés au grand-public pour hacker leur véhicule, notamment via la mise en place de Hacker Spaces dédiés à l’automobile (Véhicule Research Lab).

L’objectif : faire évoluer le garage auto vers un garage numérique à la pointe et accessible à tous. Garage solidaires, collaboratifs où les professionnels et passionnés amateurs pourraient donner les outils au grand-public (matériellement stockés dans une console) pour développer et améliorer leur véhicule.

Un premier hacker space de ce genre est actuellement en test sur la Base Aérienne d’Evreux. Les garages Norauto souhaitent également mettre ces consoles pratiques à disposition de leur clientèle.

L’Open Source pour préparer, alerter et secourir en cas de Tsunami 

Le risque de catastrophes naturelles est réel et touche le monde entier. La France n’est pas en reste, tant sur ses territoires d’Outremer que sur ses côtes hexagonales (voir dans sa capitale avec la possible crue du siècle de la Seine).

Les tsunamis sont une catastrophe tant humaine, qu’environnementale et technologique.

Face à ce constat et au risque encouru, des projets citoyens émergent, notamment aux Antilles françaises, où la population s’implique en parallèle de l’exercice gouvernemental de simulation CaribeWave.

Leur action : organiser une simulation de tsunami avec la création d’un système d’alerte des populations potentiellement isolées et donc coupées de toute information en cas de catastrophe majeure, grâce à l’utilisation de l’open source en hackant les réseaux à disposition (aériens, radio, hotspots, émetteurs résilients). Concrètement, l’initiative permet de mobiliser des moyens aériens, des télécommunications et d’héberger des données cartographiques, météorologiques et sismiques en même temps.

Objectifs : 

·         former des hommes et des femmes pour bâtir, reconstruire et exploiter des infrastructures de télécommunications

·         photographier et cartographier les côtes avant et après ces désastres.

·         mettre en place des réseaux de capteurs citoyens pour anticiper, prévenir de l’imminence de crises majeures

·         exploiter les réseaux sociaux pour alerter, prévenir et éviter les rumeurs

Dispositifs déployés :

·         reconnaissance et photographie aérienne avec un avion, des drones

·         déploiement de stations météo, d’un réseau d’accéléromètres, de faisceaux hertziens, d’une antenne relais 4G

·         réception de signaux ADSB &AIS pour trafic aérien et maritime