Opel passe aux 35 heures

Le constructeur automobile allemand Opel, repris cet été par le Français PSA, a annoncé vendredi avoir conclu un accord social avec les représentants des salariés afin de réduire le coût du travail sur les sites allemands.

L'entreprise de Rüsselsheim (ouest de l'Allemagne) propose notamment des départs à la retraite anticipée et des passages à temps partiel dans le cadre d'une retraite progressive pour des salariés nés entre 1957 et 1960, selon un communiqué publié en commun par la direction d'Opel, le comité d'entreprise et le syndicat IG Metall.

L'accord prévoit également le passage à un horaire de travail de 40 à 35 heures par semaine pour certains salariés à compter du 1er avril prochain, tandis que le nombre d'intérimaires travaillant sur les chaînes d'assemblage doit refluer.

Le recours au chômage partiel va également être demandé dans les services administratifs et au centre de développement de Rüsselsheim à compter du 1er semestre de 2018. Ce type de mesure a déjà été mis en place cette année à l'usine d'Eisenach (est), où sont produites la Corsa et l'Adam.

Les partenaires sociaux n'ont pas fourni de chiffres concernant le nombre de salariés potentiellement touchés par ces mesures.

L'accord prévoit encore de placer le service des achats d'Opel et de PSA sous une direction commune, ce qui doit permettre de réaliser à terme 30% de l'objectif d'économies de charges annuelles à hauteur de 1,1 milliard d'euros par an d'ici à 2020.

"C'est notre but commun de rendre Opel davantage compétitif", déclare son patron depuis juin, Michael Lohscheller, cité dans un communiqué, en ajoutant que le présent accord souligne "la volonté d'éviter des licenciements secs et des fermetures d'usines."

le président du comité d'entreprise d'Opel, Wolfgang Schäfer-Klug, a salué de son côté un accord conclu "dans des conditions difficiles" et qui préserve la cogestion de même que les accords de branche en vigueur en Allemagne.

Opel, avec sa marque soeur britannique Vauxhall, compte environ 38.000 employés en Europe, dont environ la moitié en Allemagne.

En novembre, le constructeur en déficit chronique depuis l'année 1999 avait annoncé sa volonté de réduire ses effectifs et de miser sur de nouveaux modèles, y compris électriques, tout en se renforçant à l'international, le tout pour retrouver la rentabilité d'ici à 2020.

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