Observatoire des mobilités Sixt/Ifop : coût de la vie et coût des VE

SIXT et l’Ifop publient la seconde vague de leur observatoire des mobilités. Cette nouvelle étude analyse la façon dont la crise sanitaire a impacté les usages des Français dans leurs déplacements et s’intéresse à leur impact budgétaire. Alors que l’interdiction de la vente de nouveaux véhicules à moteur thermique en Europe en 2035 se rapproche, les Français expriment des réserves persistantes concernant le véhicule électrique.

SIXT et l’Ifop publient la seconde vague de leur observatoire des mobilités. Cette nouvelle étude analyse la façon dont la crise sanitaire a impacté les usages des Français dans leurs déplacements et s’intéresse à leur impact budgétaire. Alors que l’interdiction de la vente de nouveaux véhicules à moteur thermique en Europe en 2035 se rapproche, les Français expriment des reserves persistantes concernant le véhicule électrique.

 

Une dépendance persistante à la voiture, les transports collectifs en recul

Après plus de 2 ans de crise sanitaire qui ont conduit les Français à modifier profondément leurs habitudes en termes de mobilité, l’étude souligne la forte dépendance au véhicule individuel, cité par 81% des Français comme l’un des deux modes de transports qu’ils utilisent au quotidien, un chiffre en augmentation de 2 points par rapport à 2016. Ils sont même 72% à s’estimer « dépendant(e) » de la voiture, dont 39% « très dépendant(e) ».

Dans le même temps, les transports collectifs, peu propices au respect de la distanciation, reculent fortement, à 23% (31% en 2016) tandis que la marche à pied et le vélo progressent chacun de 4 points, respectivement à 63% et 15%.

Lorsqu’on leur demande s’ils envisagent à l’avenir de ne plus posséder de véhicule individuel, seuls 24% des Français répondent oui avec toutefois de fortes disparités selon l’âge (44% des 18-24 ans) et géographiques (33% des habitants de l’agglomération parisienne).

 

Un budget important pour les ménages et des craintes sur les hausses de prix 

Alors que les questions de pouvoir d’achat constituent une priorité pour les Français 63% d’entre eux estiment que leur budget transports constitue un poste de dépense important, dont 23% qui le jugent « très important ». Pour 27% d’entre eux, ce budget est compris entre 71 et 120 euros par mois, 12% entre 121 et 200 par mois et même plus de 200 euros par mois pour 7% d’entre eux.

Parmi les Français, ceux qui jugent qu’il s’agit d’un poste important ou très important sont en priorité les habitants des communes rurales (78%), les utilisateurs réguliers de la voiture (69%) ainsi que les plus modestes (72%).

Cette question est au cœur de leurs attentes prioritaires pour le prochain quinquennat en matière de transport. Ils sont en effet 62% à citer en premier la réduction du prix des carburants, très loin devant la réduction de l’impact négatif des transports sur l’environnement (15%) et le développement et le maintien des lignes de train dans les territoires ruraux (14%).

Lorsqu’on leur demande comment améliorer les mobilités quotidiennes des Français, les préoccupations budgétaires dominent encore largement. Les répondants citent comme « primordial » la baisse du coût des carburants (74%), puis des coûts réduits pour les transports collectifs (54%), devant la densité plus importante des transports collectifs (45%), une utilisation facilitée des voitures individuelles en ville (42%) ou encore des transports plus respectueux de l’environnement (41%).

 

Malgré des ventes en hausse, des freins persistants sur le véhicule électrique

Alors que les ventes de véhicules électrifiés connaissent une très forte croissance en France atteignant +63% entre 2020 et 2021 selon La Plateforme Automobile (PFA), de nombreux Français expriment encore des réserves sur le véhicule électrique. Lorsqu’on leur demande s’ils ont l’intention de faire l’acquisition d’un tel véhicule dans les prochaines années, les Français ne sont que 31% à répondre à l’affirmative dont seulement 6% de « oui certainement ». En 2010, ils étaient 49% à se projeter dans l’achat d’un véhicule électrique[1].

Ceux qui n’envisagent pas l’achat d’un véhicule électrique le justifient avant tout par « un coût d’achat et de fonctionnement trop élevé » (55%), puis une autonomie jugée insuffisante (34%) et le manque de bornes de recharge (26%).

Lorsqu’on demande aux Français de citer deux éléments qui pourraient les aides à se laisser convaincre par le véhicule électrique, c’est une fois encore « un prix moins élevé » (45% en premier, 68% au total) qui arrive en tête, suivi d’une meilleure disponibilité des points de recharge (14% - 38%) puis d’une meilleure performance des véhicules (15% - 34%).

Enfin, les Français se montrent encore sceptiques sur la capacité du véhicule électrique à représenter une bonne solution pour lutter contre le changement climatique puisqu’ils sont plus de 4 sur 10 à estimer qu’il s’agit d’une « mauvaise solution » (dont 14% très mauvaise solution) contre 58% « une bonne solution » (dont 11% une très bonne solution).

Pour Jean-Philippe Doyen, Président de SIXT France : « Nous observons un paradoxe entre d’une part, les inquiétudes fortes et légitimes qui s’expriment concernant l’augmentation du prix du carburant et, d’autre part, le recul de l’appétence pour le véhicule électrique, notamment pour des raisons budgétaires. Alors que l’interdiction de la vente de nouveaux véhicules à moteur thermique est prévue en 2035, il reste un travail de conviction à réaliser auprès des Français. Les loueurs ont à ce titre un rôle clé à jouer pour permettre à chacun d’essayer le véhicule électrique afin de se forger une opinion. Les pouvoirs publics doivent de leur côté poursuivre les aides et bonus écologiques pour rendre ces véhicules attractifs et accélérer le déploiement des bornes de recharge pour lever ces freins persistants ».

Pour Frédéric Dabi, Directeur Général Opinion de l’IFOP « Les résultats de cette étude livrent la photographie d’une France très dépendante à l’automobile. Le budget « transports » apparait comme un des principaux postes de dépenses des Français. Dès lors, on comprend pourquoi la question du prix du carburant a autant agité les dernières semaines de la campagne présidentielle. Au regard de la faible appétence exprimée par les Français pour les véhicules électriques, on voit l’ampleur du travail qui reste à accomplir par les pouvoirs publics pour convaincre l’opinion du bien-fondé d’une transition vers ce type de véhicule. »   

 

A propos de SIXT

Basé à Pullach près de Munich, SIXT SE est un leader mondial dans la prestation de services de mobilité de grande qualité. Grâce à ses solutions SIXT rent, SIXT share, SIXT ride et SIXT+, l’entreprise propose une gamme unique et intégrée de services de mobilité dans les domaines de la location de voitures et de véhicules utilitaires, de l’autopartage, du covoiturage, des véhicules avec chauffeurs et des abonnements automobiles. Ces solutions peuvent être réservées via une seule application qui intègre également les services de mobilité de partenaires. SIXT est présent dans plus de 100 pays à travers le monde. La force de l’entreprise réside dans l’attention constante portée à ses clients, dans sa culture de l’innovation appuyée par une solide expertise technologique, dans son parc automobile à forte proportion de voitures haut de gamme et dans son rapport prix-performances attractif. En 2021, SIXT a réalisé d'importants gains de parts de marché ainsi qu'un nouveau résultat record, générant 2,28 milliards d'euros de chiffre d'affaires et un bénéfice avant impôts de 442,2 millions d'euros - malgré la pandémie de COVID-19 en cours depuis 2020. Au cours de la décennie précédente, de 2009 à 2019, le groupe SIXT a doublé son chiffre d'affaires. Sixt SE est la société mère du groupe et est cotée à la bourse de Francfort depuis 1986.