Nouvelle baisse des tués sur la route en juin

Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a de nouveau fortement baissé (-9,3%) en juin avec 294 tués, soit 30 de moins que lors du même mois l'an dernier, a annoncé lundi la Sécurité routière.

Après une forte baisse en mai (-8,4%), ces chiffres confirment la tendance à la baisse de la mortalité routière en France, amorcée en 2017 après trois années consécutives de hausse. Ils sont publiés deux semaines après la mise en place, le 1er juillet, de la limitation controversée de la vitesse à 80 km/h sur 400.000 km de routes secondaires.

Au total, métropole et Outremer confondues, 306 personnes ont perdu la vie sur les routes, et 6.923 ont été blessées, un chiffre également en baisse, selon les estimations provisoires de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).

Concernant la seule métropole, le premier semestre 2018 affiche une baisse de 6,1% par rapport à la même période en 2017, avec 100 personnes tuées en moins.

Depuis le 1er juillet, les routes à double sens sans séparateur central (barrière, terre-plein...) sont limitées à 80 km/h, et non plus à 90 km/h, avec l'objectif de réduire le nombre de tués sur les routes.

Il s'agit de 400.000 kilomètres, soit 40 % du réseau routier français.

Depuis l'annonce de cette mesure début janvier, associations d'automobilistes, de motards, mais aussi des parlementaires et des élus locaux de tous bords se sont insurgés contre cette disposition, multipliant les actions et les pétitions, sans faire transiger le gouvernement.

"L'objectif, ça n'est pas d'emmerder le monde. L'objectif, c'est de faire en sorte qu'il y ait moins de morts et moins de blessés graves", avait martelé fin juin Edouard Philippe, rappelant le "coût humain terrifiant" des accidents de la route qui ont fait 3.684 morts et 76.840 blessés en 2017.

Selon le gouvernement, baisser la vitesse de 10 km/h permettra de sauver jusqu'à 400 vies par an, et ainsi d'inverser durablement la courbe de la mortalité routière qui, après avoir atteint un plus-bas historique en 2013, avait connu un inquiétant rebond entre 2014 et 2016.

© 2018AFP