Nouvelle "année record" pour Plastic Omnium

L'équipementier français Plastic Omnium a publié jeudi un bénéfice net part du groupe en hausse de 20,8% à 312 millions d'euros pour 2016, une nouvelle "année record" marquée par une importante acquisition, selon un communiqué.

L'équipementier français, dont l'activité automobile représente près de 95% des ventes, a réalisé l'année dernière un chiffre d'affaires en hausse de 15,9% à 6,93 milliards d'euros et confirmé ses objectifs financiers à horizon 2020.

"Plastic Omnium franchit de nouveaux records avec une progression à deux chiffres réitérée sur l'ensemble de ses agrégats financiers", s'est réjoui son PDG Laurent Burelle, cité dans un communiqué.

"L'activité a été très dense, confirmant le succès d'une stratégie de croissance", a affirmé le dirigeant, en notant le "succès de notre portefeuille d'innovation lié à la réduction de poids (CO2) et des émissions" d'oxydes d'azote (NOx) des véhicules diesel.

Le groupe, qui avait déjà affiché une "année record" en 2015, n'a que légèrement amélioré sa marge opérationnelle l'année dernière (+0,1 point), mais celle-ci est élevée pour le secteur automobile, à 9,5%. Et celle de la branche automobile du groupe est encore supérieure et stable à 9,7%.

Autre indicateur très suivi dans l'industrie automobile, le flux de trésorerie (cash flow) libre, qui s'est établi en 2016 à 240,7 millions d'euros, en hausse de 19,2%, dans un contexte de forte hausse de l'effort de recherche et développement (+24,6% à 402,1 millions d'euros).

Le maintien de la marge opérationnelle de l'activité automobile s'est produit sur fond d'une importante acquisition l'année dernière, la branche "extérieurs" d'un autre équipementier français, Faurecia.

L'activité reprise, une opération effective depuis début août, représente 1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires en année pleine, et a dopé le chiffre d'affaires 2016 de 413 millions d'euros.

Le périmètre devait totaliser deux milliards de chiffre d'affaires annuel mais il a été amputé par la Commission européenne au nom de la nécessité de préserver une "pression concurrentielle suffisante".

Du coup, Plastic Omnium négocie depuis fin décembre avec l'américain Flex-n-Gate pour lui céder sept sites, dont quatre en France, pour 200 millions d'euros.

"Cette opération devrait être finalisée au 1er semestre 2017 après approbation des autorités européennes de la concurrence", a espéré l'entreprise.

 

Objectifs confirmés

Dans l'immédiat, la transaction avec Faurecia, pour une valeur d'entreprise de 665 millions d'euros financée sur fonds propres, a logiquement creusé l'endettement net de Plastic Omnium, qui s'établissait à 800 millions d'euros fin 2016 contre 268 millions un an plus tôt. Cela représente un ratio d'endettement sur capitaux propres de 53% contre 21% fin 2015.

Pour 2017, Plastic Omnium a prévu de connaître "une forte croissance grâce à l'intégration en année pleine de son nouveau périmètre d'activité et à sa surperformance récurrente de la production automobile mondiale attendue en progression de 1% à 2%".

A l'horizon 2020, l'entreprise ambitionne toujours d'atteindre un chiffre d'affaires de 9,5 milliards d'euros.

Plastic Omnium, connu du grand public pour sa branche "environnement", qui commercialise notamment des bennes à ordures, réalise en fait presque 95% de ses ventes dans le secteur automobile, fournissant aux constructeurs du monde entier des réservoirs de carburant, mais aussi des pièces de carrosserie en plastique et composites.

L'activité automobile s'est une nouvelle fois avérée la plus dynamique (+17,8% sur un an), tirée par l'acquisition chez Faurecia, mais aussi par la croissance organique des ventes: à périmètre et changes constants, la division voit en effet son chiffre d'affaires augmenter de 12,8% à 6,56 milliards d'euros.

Cela traduit, selon l'entreprise, "la solidité du carnet de commandes, la montée en production de nouvelles capacités (Mexique, Angleterre et Chine), ainsi que le succès du portefeuille de produits innovants".

En Europe, où Plastic Omnium réalise 52% de son chiffre d'affaires automobile, celui-ci croît de 10,9% à périmètre et changes constants. En Amérique du Nord, la progression est de 7,7% et en Asie de 22,9%.

La branche "environnement", que le groupe cherche à redynamiser en la recentrant sur les conteneurs, a vu son activité progresser de 0,9% à changes et périmètre constants, mais étant donné trois cessions totalisant 60 millions d'euros de chiffre d'affaires, les ventes ont chuté de 4,4% en publié, à 369 millions d'euros.

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