Nouveau revers pour Lordstown Motors avec le départ immédiat de son patron

La start-up américaine Lordstown Motors, qui développe un pick-up électrique, chutait à Wall Street lundi après avoir annoncé les départs immédiats de son patron et de son directeur financier et avoir reconnu des déclarations "inexactes" sur des pré-commandes.

L'action de l'entreprise chutait de 14% à l'ouverture de la Bourse de New York.

Lordstown Motors a fait part dans un communiqué de la démission de son directeur général Steve Burns et de son directeur financier Julio Rodriguez.

C'est le dernier revers en date pour l'entreprise, qui avait déjà prévenu le 8 juin n'avoir pas forcément suffisamment d'argent disponible pour produire un véhicule à échelle commerciale et pourrait en conséquence avoir à mettre la clef sous la porte d'ici la fin de l'année.

L'entreprise avait alors aussi assuré être en train de lever des fonds supplémentaires pour éviter une telle situation.

Basée dans l'Ohio (nord des États-Unis), où elle a récupéré une ancienne usine de General Motors, Lordstown prévoit d'y lancer la production de son pick-up baptisé Endurance en septembre.

Lordstown Motors a aussi reconnu lundi que certaines déclarations mettant en avant des pré-commandes étaient "inexactes".

Le groupe avait été accusé en mars par la société d'investissement Hindenburg Research d'avoir "induit les investisseurs en erreur sur la demande et ses capacités de production".

Un comité spécial du conseil d'administration a mené l'enquête et réfuté la plupart des accusations d'Hinderburgh, notamment sur l'incapacité technique du groupe à produire un véhicule dans les temps annoncés.

Mais ce comité a convenu que Lordstown Motors avait à plusieurs occasions annoncé des pré-commandes pour des flottes commerciales quand en fait il s'agissait d'entreprises n'ayant pas l'intention de passer de commandes directement, n'ayant visiblement pas suffisamment de ressources pour les financer ou ayant simplement exprimé un "intérêt".

En attendant de trouver de nouveaux dirigeants, Angela Strand a été nommée présidente exécutive du conseil d'administration. Déjà membre de cette instance de direction, elle dirige un cabinet de conseil.

"Nous restons déterminés à atteindre nos objectifs de production et de commercialisation, à nous conformer aux normes d'exploitation et de performance les plus élevées et à créer de la valeur pour les actionnaires", a-t-elle assuré dans un communiqué.

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