Nissan soupçonné d'avoir falsifié des documents de tests

Le constructeur japonais d'automobiles Nissan est soupçonné d'avoir falsifié des documents de contrôles de véhicules en sortie d'usine, ont affirmé mercredi plusieurs médias japonais.

Selon la chaîne publique NHK, l'agence de presse Kyodo et plusieurs autres, le groupe aurait intentionnellement fait croire que des contrôles spéciaux pour les modèles destinés au marché intérieur avaient été effectués par des employés certifiés, ce qui n'était pas le cas.

Si les documents ont effectivement été maquillés, cela prouverait que la faute était intentionnelle, insistent les médias sans citer leurs sources.

Aucun porte-parole de Nissan n'était disponible mercredi matin pour commenter ces informations.

C'est une enquête du ministère des Transports qui aurait mis au jour ces irrégularités, précisent les médias.

Nissan avait annoncé lundi le rappel au Japon de 1,21 million de véhicules, afin de procéder à de nouvelles inspections, admettant que celles effectuées l'avaient été par des personnes certes habilitées à réaliser les tests de véhicules pour l'exportation, mais pas de ceux destinés au marché nippon.

Les autorités ont réalisé des vérifications dans 6 usines du groupe au Japon.

Le patron de Nissan, Hiroto Sakawa, avait déclaré lors d'une conférence de presse vouloir faire la lumière sur ces pratiques. "Quand, où et comment tout cela a commencé, même quelqu'un dans ma position ne peut le dire. Je compte aller personnellement au fond des choses", a-t-il alors assuré.

Nissan, partenaire du français Renault, a estimé le coût du rappel à environ 25 milliards de yens (près de 189 millions d'euros).

Les investisseurs à la Bourse de Tokyo réagissaient mercredi avec un certain calme aux nouvelles informations de presse, le titre perdant au plus 1% dans les échanges à la mi-journée.

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