Nissan, Renault et Mitsubishi doivent "collaborer plus étroitement" selon Hiroto Saikawa

Renault, Nissan et Mitsubishi doivent collaborer plus étroitement que jamais, après l'arrestation de Carlos Ghosn, estime le patron exécutif du constructeur automobile japonais, Hiroto Saikawa, dans un message aux salariés du groupe dont l'AFP a pris connaissance vendredi.

Ces déclarations interviennent au moment où des doutes émergent sur la solidité de l'alliance automobile entre les trois constructeurs, après que Nissan a révoqué jeudi Carlos Ghosn, qui présidait le conseil d'administration, sans lui désigner de successeur dans l'immédiat.

"En ce qui concerne le partenariat avec Renault et Mitsubishi Motors, cet événement n'a fondamentalement aucun impact et nous ferons de notre mieux pour stabiliser la relation entre les trois entreprises", écrit M. Saikawa dans ce courrier consulté par l'AFP.

"En ces temps difficiles pour nous, nous devons collaborer de façon plus étroite, plus que jamais", ajoute t-il, précisant qu'il réunirait les salariés du groupe lundi 26 novembre.

Concernant les faits visant M. Ghosn mis au jour par l'enquête interne menée par le constructeur japonais, M. Saikawa assure: "vous seriez probablement surpris des découvertes faites".

"Nous ne pouvons tolérer ce qui a été mis en évidence par l'enquête interne", poursuit-il, sans dévoiler ces faits. "Je ne suis pas en mesure de donner plus de détail puisqu'une enquête est en cours".

"Nous avons demandé à nos experts d'étudier ces conclusions et ces experts nous ont dit que ces découvertes étaient suffisantes pour justifier un renvoi", poursuit-il sans citer le nom de M. Ghosn.

Carlos Ghosn a été arrêté lundi pour avoir dissimulé ses revenus chez Nissan à hauteur de 5 milliards de yens entre juin 2011 et juin 2015. Il lui serait désormais également reproché de les avoir minoré de 3 milliards de yens dans les trois exercices comptables suivants, selon la presse japonaise.

Le conseil d'administration de Renault n'a pas révoqué formellement Carlos Ghosn de son poste de PDG, estimant ne pas être en mesure de se prononcer sur le fond de l'affaire. Le numéro deux du groupe, Thierry Bolloré, assume toutefois la direction par intérim.

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