Dans la lignée des mois précédents, le groupe a connu un début d'exercice médiocre. Entre le 1er avril et le 30 juin, il a accusé une perte nette de 14,6 milliards de yens (125 millions d'euros au cours actuel), à comparer à un bénéfice de 72,7 milliards un an plus tôt.
Quant à sa performance hors éléments exceptionnels, financiers ou fiscaux notamment, elle n'a pas été meilleure, NSSM affichant une perte d'exploitation de 7,39 milliards de yens, contre un bénéfice de 52,38 milliards au premier trimestre 2015/16.
Le sidérurgiste a pâti d'un important recul de ses ventes (-16,9%), à 1.051 milliards de yens.
Au Japon, il a souffert d'une moindre demande d'acier, pointant une certaine morosité dans le secteur de la construction, ainsi que dans l'industrie automobile, affectée par les tremblements de terre qui ont touché le sud de l'archipel en avril.
A l'étranger, le groupe a fortement ressenti l'impact du ralentissement en Chine, tout en notant "des signes de reprise dans les pays d'Asie du Sud-Est".
Plus généralement, il s'est dit "vigilant" à l'égard des conditions de marché "en raison de fortes pressions venant de la production des groupes chinois qui demeure à un niveau élevé". Pékin est accusé de bousculer les marchés mondiaux en exportant son acier à prix bradés, pour trouver des débouchés à ses surcapacités.
De ce fait, Nippon Steel prévoit un chiffre d'affaires en recul de 12% au premier semestre (avril-septembre), à 2.200 milliards de yens, et des profits maigres voire nuls, au point qu'il a décidé de renoncer à verser à ses actionnaires un dividende à mi-parcours.
Il est en outre touché par le renforcement récent du yen, qui pénalise durement les groupes exportateurs japonais.
Dans ce contexte, NSSM, né le 1er octobre 2012 de la fusion des japonais Nippon Steel et Sumitomo Metal Industries, a prévenu que ses bénéfices chuteraient fortement sur l'ensemble de l'exercice. Il n'a pas donné de prévision de bénéfice net ou d'exploitation mais il estime que son bénéfice courant (avant impôts et certains autres enregistrements hors exploitation) sera de l'ordre de 130 milliards de yens, contre 200 milliards un an plus tôt (-35%).
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