L'an dernier, sur la même période, le groupe avait réalisé un bénéfice net de 40 millions d'euros. Mais la dégradation des résultats en cours d'année, notamment dans les activités de câbles pour la haute tension terrestre, avait conduit au lancement en novembre dernier d'un plan de relance pour la période 2019-2022.
Ce plan a été suivi en janvier d'un programme de restructuration des activités européennes, passant par 643 suppressions de postes et la fermeture de l'usine allemande de Hanovre en fin d'année 2019, dont les activités vont être transférées sur le site belge de Charleroi.
Au total, le groupe a dû passer 182 millions d'euros de charges de réorganisation, qui ont lourdement pesé sur le résultat net du premier semestre.
Ces charges vont aussi se répercuter sur le résultat net de l'ensemble de l'exercice: Nexans table sur une perte nette de 110 millions d'euros en 2019.
Les résultats du premier semestre sont "très encourageants" avec la concrétisation des premiers effets du plan, a dit le directeur général Christopher Guérin.
"La mutation vers le +New Nexans+ est en marche" et "porte ses fruits", a-t-il commenté. "Notre plan de transformation livre (...) des avancées significatives sur la réduction des coûts (...) et la croissance sélective".
Nexans a réalisé une "une solide performance" sur les six premiers mois et est "confiant sur le reste de l'année", a-t-il ajouté lors d'une conférence téléphonique.
Marchés dynamiques
M. Guérin a notamment pointé l'amélioration de l'excédent brut d'exploitation (Ebitda), à 195 millions d'euros (incluant l'impact positif de la nouvelle norme IFRS 16) contre 153 millions un an plus tôt. Le plan de relance a contribué positivement pour 48 millions à l'Ebitda du semestre, a-t-il précisé.
Le chiffre d'affaires semestriel atteint 3,4 milliards d'euros, en hausse de 4,6%. A cours des métaux constants, les ventes s'établissent à 2,3 milliards d'euros, en croissance organique de 5%, un rythme supérieur à celui du marché mondial des câbles estimé à environ 2%, a souligné le directeur général.
Les ventes à métaux constants sont légèrement inférieures au consensus établi par le fournisseur de données FactSet, et la perte nette est plus importante que prévu.
Ces résultat ont été bien accueillis à la Bourse de Paris: vers 10h08, l'action Nexans bondissait de 6,21% à 32,50 euros, dans un marché en baisse de 0,21%.
"Le marché a été dynamique partout dans le monde", mis à part le secteur automobile en Chine en ralentissement, a relevé le directeur général. Nexans a notamment connu "une très belle croissance" dans le secteur du Bâtiment et des Infrastructures.
Tous les pôles d'activité ont contribué à la croissance des ventes du premier semestre, à l'exception du segment Haute tension et Projets, en baisse de 6% à cours des métaux constants.
Cette activité avait pesé sur les résultats en 2018, mais le deuxième trimestre 2019 marque une reprise: début mai, Nexans avait anticipé le démarrage d'importantes installations en haute tension sous-marine, et compte maintenant sur un troisième trimestre "très fort.
Sur l'ensemble de l'année, la Haute tension devrait être en croissance de près de 7%, a estimé le directeur financier Jean-Christophe Juillard.
Dans ce contexte, le groupe a légèrement resserré son objectif d'Ebitda pour 2019, désormais attendu entre 360 et 390 millions d'euros (hors IFRS 16), contre 325 millions en 2018.
Dans la proche période, le groupe va poursuivre ses efforts d'économies de coûts, d'amélioration opérationnelle et de sélectivité sur les contrats.
A plus long terme, Nexans mise sur des innovations de services et solutions. Dans chaque zone géographique, des ingénieurs sont détachés auprès des clients pour rechercher avec eux des économies. Ce travail a déjà été engagé avec le fabricant danois d'éoliennes Vestas, a précisé M. Guérin.
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