"Nous attendons encore pour pouvoir débuter notre propre enquête", a déclaré à des journalistes Mike Manley, le patron de Jeep, marque populaire de 4X4 de ville (SUV) de FCA US, ex-Chrysler. "Bien évidemment nous aimerions que ce soit nos employés qui examinent le véhicule", a-t-il ajouté.
Décédé dimanche, Anton Yelchin, 27 ans, était propriétaire d'une Jeep Grand Cherokee de 2015 qui pourrait faire partie des quelque 800.000 véhicules ayant fait l'objet d'un rappel depuis avril car ces voitures sont susceptibles de se déplacer même lorsque le levier de vitesse est en position de stationnement.
Lundi, FCA a affirmé être en contact avec les autorités mais qu'"il était prématuré de spéculer sur les causes de cette tragédie".
La semaine dernière, le groupe avait annoncé à ses concessionnaires qu'il avait trouvé une solution technique provisoire pour immobiliser la voiture. Celle-ci consiste à actualiser un logiciel, ce qui éviterait un déplacement intempestif du véhicule en l'absence du conducteur.
"Ce sera prêt d'ici la fin du mois", a indiqué jeudi M. Manley, se refusant toutefois à répondre aux questions sur les conséquences pour Jeep de cet accident mortel.
"FCA prend très, très au sérieux la sécurité de ses véhicules. C'est un fait", s'est simplement avancé le responsable.
Cet accident mortel tombe mal pour Jeep, vache à lait de Fiat Chrysler aux Etats-Unis, qui s'apprêtait à faire la pub de la Grand Cherokee, mise en vedette dans le blockbuster "Independence Day" qui sort sur les écrans vendredi aux Etats-Unis.
L'agence de sécurité routière américaine (NHTSA) a lancé une enquête en février à la suite de déplacements intempestifs de Jeep Grand Cherokee, dont le levier de vitesse automatique était pourtant placé "en stationnement". Ils ont fait 28 blessés au cours de 117 incidents, mais aucun décès.
str-lo/jt/elc
