Mitsubishi sort du rouge au 1er trimestre

Le constructeur d'automobiles japonais Mitsubishi Motors, désormais détenu au tiers par son compatriote Nissan, est revenu dans le vert au premier trimestre 2017/18, effaçant les traces du scandale qui avait plombé ses comptes un an plus tôt.

Le groupe a fait état mardi d'un résultat net positif de 22,97 milliards de yens (178 millions d'euros), contre une perte nette de près de 130 milliards de yens, au terme des trois premiers mois de l'exercice précédent.

Mitsubishi Motors avait alors payé les conséquences d'agissements répréhensibles: le groupe avait avoué avoir manipulé des données relatives à ses mini-véhicules et avoir utilisé des tests non-homologués au Japon pendant 25 ans sur plusieurs autres types d'automobiles.

Il avait dû interrompre pendant plusieurs semaines les ventes de certains modèles et son image en a d'autant plus souffert que le groupe avait déjà défrayé la chronique une dizaine d'années plus tôt avec un autre retentissant scandale de camouflage de défauts.

Mitsubishi Motors, sauvé par Nissan et dont le conseil d'administration est désormais présidé par Carlos Ghosn (à la tête également de ceux de Renault et Nissan), veut démontrer que ces péripéties appartiennent au passé.

Au cours de la période d'avril à juin derniers, le chiffre d'affaires de Mitsubishi Motors a progressé de 2,8% sur un an à 440,90 milliards de yens, et son bénéfice d'exploitation, qui n'était pas loin d'être nul un an plus tôt, a presque quintuplé, à 20,62 milliards de yens.

Le groupe a vendu 241.000 automobiles au cours des trois mois passés en revue, soit un gain en volume de 9% sur un an.

Au Japon, "nous sommes revenus au niveau précédent le problème rencontré l'an passé", s'est félicité Mitsubishi Motors, qui a vu ses ventes trimestrielles bondir de 90% à 19.000 unités dans l'archipel où elles avaient été ponctuellement laminées.

Les véhicules vendus à l'étranger n'étaient pas concernés par cette vilaine affaire.

Aux Etats-Unis, une hausse de 5% a été constatée à 36.000 exemplaires, mais un recul de 2% a été déploré en Europe, à 46.000 véhicules. Le groupe souligne la bonne tenue de ses modèles tout-terrain en Chine, ce qui a entraîné une progression de 43% des ventes en Asie du Nord à 30.000. Des augmentations ont aussi été constatées en Asie du Sud-est (+8% à 54.000) et Australie/Nouvelle Zélande (+2% à 56.000).

Fort de ce rebond, Mitsubishi Motors a conservé ses prévisions annuelles initiales: pour l'ensemble de l'exercice qui s'achèvera en mars 2018, le groupe table sur 1,03 million de véhicules vendus, soit un chiffre d'affaires évalué à 2.000 milliards de yens (+4,9% sur un an). Il vise un bénéfice net de 68 milliards de yens (contre une perte de près de 200 milliards) et un gain d'exploitation de 70 milliards (multiplié par 13).

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