Le constructeur d'automobiles Mitsubishi Motors, récemment passé sous le contrôle de son compatriote Nissan, a ainsi bondi de 12,39% à 689 yens, signant la plus forte hausse du Nikkei, au lendemain d'un relèvement de ses prévisions annuelles.
Mitsubishi Motors prévoit toujours une lourde perte nette sur l'exercice qui s'achève en mars 2017, conséquence d'un scandale de falsification de données révélé en avril 2016. Mais celle-ci devrait être un peu moins élevée qu'annoncé précédemment: elle est désormais attendue à 202 milliards de yens (1,7 milliard d'euros au taux de change retenu par le groupe), au lieu de -239,6 milliards.
Le constructeur espère par ailleurs finir dans le vert sur le plan opérationnel: le bénéfice d'exploitation devrait s'établir à un milliard de yens, alors qu'était auparavant redouté un solde négatif de 27,6 milliards de yens, pour un chiffre d'affaires de 1.890 milliards (au lieu de 1.840 milliards).
MMC attribue cette révision positive à "des réductions de coûts", dans le cadre d'une réorganisation de la direction, et à "des taux de change favorables". Le yen s'est en effet affaibli depuis novembre face au dollar, un mouvement positif pour les entreprises exportatrices japonaises.
Les investisseurs ont salué ces perspectives meilleures que prévu. Selon Masataka Kunugimoto, analyste de Nomura Securities, cité par l'agence Bloomberg, il existe un vrai "potentiel de croissance pour le groupe via des synergies avec Nissan". Il table aussi sur l'apport positif des SUV (4x4 de loisirs) à venir du constructeur, un segment particulièrement prisé des automobilistes actuellement.
La firme aux trois losanges a fait son entrée à l'automne au sein de l'alliance formée par le français Renault et le japonais Nissan. Ce dernier a bouclé en octobre le rachat d'une participation de 34% dans MMC et son PDG Carlos Ghosn a pris la tête du conseil d'administration.
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