Un peu plus d'une heure après l'ouverture, le titre perdait 5,07% à 412 yens, dans un marché en petit repli.
Le spécialiste des 4x4 et producteur de mini-véhicules a reconnu mardi que les tests de performances énergétiques sur lesquels il s'appuyait n'étaient pas ceux homologués au Japon, et ce depuis 25 ans.
Ces révélations s'ajoutent à l'aveu de manipulations de données la semaine passée.
Le nombre total de véhicules concernés est encore inconnu, mais quoi qu'il en soit, le sort du groupe paraît bien mal engagé, d'autant que ce n'est pas la première fois que Mitsubishi Motors fait la une des médias pour de vilaines pratiques.
Tous les Japonais se souviennent de ses camouflages de défauts sur divers véhicules dans les années 2000. Sans l'intervention fraternelle des autres entités de la galaxie Mitsubishi, dont une mégabanque, le constructeur aurait mis la clef sous la porte.
Des démissions en chaîne s'en étaient suivies, de même que la promesse de ne pas recommencer.
Il est à peu près certains que des têtes vont encore tomber cette fois. Le groupe risque en outre de ne bénéficier d'aucune mansuétude de la part des médias, comme l'a montré mardi soir la sévérité du ton et des questions des journalistes à l'encontre du patron du groupe, Tetsuro Aikawa.
Ce dernier et le président du conseil d'administration (un ex-patron exécutif) sont sur le point d'annoncer leur départ, selon la presse.
Après les perquisitions et investigations menées par le ministère japonais des Transports, l'Agence américaine de protection de l'environnement a aussi décidé de lancer une enquête sur la consommation réelle des automobiles Mitsubishi Motors par rapport à celle déclarée, d'après l'agence Bloomberg, citant un porte-parole de l'organisme.
Mitsubishi Motors doit annoncer mercredi après-midi ses résultats de l'exercice 2015-2016 et faire un nouveau point sur les fraudes dont l'ampleur est, de l'aveu-même du groupe, encore loin d'être connue.
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