Mitsubishi : départ du président pour raisons de santé

Le constructeur automobile japonais Mitsubishi Motors, allié de Renault et Nissan, a annoncé vendredi la démission pour "raisons de santé" du président de son conseil d'administration, Osamu Masuko, âgé de 71 ans.

Les fonctions de M. Masuko vont être assurées "temporairement" par Takao Kato, le directeur général du groupe depuis juin 2019, selon un communiqué de l'entreprise.

L'ancien président va continuer à "soutenir" Mitsubishi Motors en tant que "conseiller spécial", selon le communiqué.

M. Masuko avait été pdg de Mitsubishi Motors entre 2014 et fin 2016, puis de nouveau entre fin 2018 et juin 2019.

Carlos Ghosn avait occupé la présidence de Mitsubishi Motors après l'entrée du groupe dans le giron de l'alliance Renault-Nissan fin 2016. Mais Mitsubishi Motors lui avait retiré ce titre peu après son arrestation en novembre 2018 au Japon sur des soupçons de malversations financières.

Comme pour Renault et Nissan, les résultats de Mitsubishi Motors sont actuellement profondément dans le rouge, durement affectés par la crise du secteur automobile avec la pandémie.

Au premier trimestre 2020/21 (avril-juin), le groupe a accusé une perte nette de 176,2 milliards de yens (1,4 milliard d'euros), et s'attend à une perte nette de 360 milliards de yens (2,9 milliards d'euros) sur l'ensemble de l'exercice.

Le groupe a présenté fin juillet un plan de restructuration visant à réduire d'au moins 20% ses coûts fixes d'ici la fin de son exercice 2021/22 comparé à 2019/20.

Mitsubishi Motors compte essentiellement se concentrer sur sa région de prédilection, l'Asie du Sud-Est, tout en réorganisant ses opérations au Japon et en se développant en Chine. Il mise aussi sur son alliance avec Renault et Nissan pour diminuer ses coûts et renouer à terme avec la rentabilité.

etb/vmt

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