Michelin : une "entreprise modèle" pour Macron (+vidéo)

Une "entreprise modèle", à la croisée "du local et du mondial", de la productivité et du dialogue social: Emmanuel Macron a chaleureusement vanté jeudi le modèle Michelin lors d'une visite de son centre de technologie de Ladoux, près de Clermont-Ferrand.

"C'est un acteur économique emblématique qui montre qu'on peut être un acteur du local et du mondial", a dit le chef de l'Etat, pour qui "c'est très important de montrer qu'il n'y a pas de divorce entre les territoires et la stratégie que nous avons dans le monde, qu'on a à accompagner nos entreprises pour qu'elles réussissent évidemment en France mais aussi à l'international, parce que ça crée des emplois localement".

"On voudrait opposer la France du local et la France du mondial avec des gens heureux chez soi et des gens heureux dans la mondialisation - mais nous sommes tous dans le même monde, on est tous dans le même pays. A la fin, on habite toujours quelque part", a poursuivi M. Macron, en déplacement en Auvergne au lendemain de son intervention au Forum économique mondial de Davos (WEF) où il a défendu en anglais ses réformes libérales pour adapter la France à la mondialisation.

"Michelin, c'est un exemple parfait de ces entreprises qui ont à la fois une très grande productivité" et qui "a toujours été attachée dans le même temps au dialogue social et à la formation", a-t-il ajouté.

Le président, qui a visité le site au côté de Jean-Dominique Senard, président du fabricant de pneumatiques, a salué les quelque 400 salariés présents sur invitation, fait quelques selfies et rencontré une dizaine d'apprentis. Trois modèles de pneus lui ont été présentés et il a assisté à des essais de freinage contre l'obsolescence programmée. Il a également échangé avec quatre représentants des syndicats CFE-CGC et CFDT.

Toutes les organisations syndicales avaient été conviées mais la CGT a refusé. "Il n'y a pas de dialogue social chez Michelin, on ne fait que perdre des emplois. On était 30.000 en 1983 à Clermont et avec le dernier plan (de départs volontaires annoncé en juin dernier, NDLR) on sera moins de 10.000 en 2021", a déploré Jean-Michel Gilles, secrétaire général du syndicat sur le site.

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